Sammlung der Entscheidungen des Schweizerischen Bundesgerichts
Collection des arrêts du Tribunal fédéral suisse
Raccolta delle decisioni del Tribunale federale svizzero

Strafrechtliche Abteilung, Beschwerde in Strafsachen 6B.1295/2019
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Bundesgericht

Tribunal fédéral

Tribunale federale

Tribunal federal

               

6B_1295/2019

Arrêt du 27 novembre 2019

Cour de droit pénal

Composition

M. le Juge fédéral Denys, Président.

Greffière : Mme Musy.

Participants à la procédure

A.________,

recourante,

contre

Ministère public de la République et canton de Genève,

intimé.

Objet

Ordonnance de non-entrée en matière (abus d'autorité); irrecevabilité formelle
du recours en matière pénale,

recours contre l'arrêt de la Cour de justice de la République et canton de
Genève, Chambre pénale de recours, du 2 octobre 2019 (ACPR/757/2019 P/8518/
2019).

Considérant en fait et en droit :

1. 

Par arrêt du 2 octobre 2019, la Chambre pénale de recours de la Cour de justice
de la République et canton de Genève a rejeté le recours formé par A.________
contre l'ordonnance rendue le 26 juillet 2019 par laquelle le Ministère public
genevois a refusé d'entrer en matière sur la plainte déposée le 15 avril 2019
par la prénommée. En substance, il ressort des constatations cantonales que
A.________ a été la curatrice de son frère, jusqu'à ce que le Tribunal de
l'adulte et de l'enfant de Genève (ci-après: TPAE), sous la signature du Juge
B.________, la décharge entièrement de ses fonctions, en février 2017. Quelques
mois auparavant, le TPAE, sous la signature du même magistrat, avait refusé
d'approuver les comptes qu'elle avait présentés pour son protégé. Par ailleurs,
le 15 octobre 2018, le TPAE a ouvert, sur le signalement du Juge B.________,
une procédure contre A.________ pour instruire une éventuelle mesure de
protection. Le 8 janvier 2019, A.________ s'est vue accorder l'accès au
dossier. Le 4 février 2019, son avocat s'est plaint que des rapports médicaux
censés s'y trouver n'y figuraient pas. Dans sa plainte pénale, A.________
estimait que l'ensemble de ces faits étaient constitutifs d'abus d'autorité.

A.________ forme un recours en matière pénale au Tribunal fédéral contre
l'arrêt précité. Elle conclut à ce qu'il soit ordonné au Ministère public de la
République et canton de Genève d'ouvrir une instruction préliminaire. Elle
requiert, par ailleurs, l'allocation de dépens ainsi que le bénéfice de
l'assistance judiciaire.

2.

2.1. Selon l'art. 81 al. 1 let. a et b ch. 5 LTF, la partie plaignante qui a
participé à la procédure de dernière instance cantonale est habilitée à
recourir au Tribunal fédéral si la décision attaquée peut avoir des effets sur
le jugement de ses prétentions civiles. Constituent de telles prétentions
celles qui sont fondées sur le droit civil et doivent en conséquence être
déduites ordinairement devant les tribunaux civils. Il s'agit principalement
des prétentions en réparation du dommage et du tort moral au sens des art. 41
ss CO (ATF 141 IV 1 consid. 1.1 p. 4).

2.2. En l'espèce, l'arrêt attaqué constate que la plainte pénale sur laquelle
il a été refusé d'entrer en matière visait des comportements reprochés au
magistrat B.________ agissant dans l'exercice de ses fonctions, ce que confirme
l'intéressée dans son recours en matière pénale. Or la responsabilité primaire
d'un membre de l'autorité de protection de l'adulte incombe au canton (art. 454
al. 3 CC). Par ailleurs, selon l'art. 1 de la loi genevoise du 24 février 1989
sur la responsabilité de l'Etat et des communes (LREC; RS/GE A 2 40), l'Etat de
Genève et les communes du canton sont tenus de réparer le dommage résultant
pour des tiers d'actes illicites commis soit intentionnellement, soit par
négligence ou imprudence dans l'exercice de leurs fonctions par des magistrats
qui les représentent (al. 1); les lésés n'ont aucune action directe envers les
magistrats (al. 2). Il s'ensuit que la recourante ne disposerait, le cas
échéant, que d'une prétention de droit public à faire valoir non pas contre
l'auteur présumé contre lequel elle a dirigé sa plainte, mais contre l'Etat.
Selon la jurisprudence constante, de telles prétentions ne peuvent être
invoquées dans le procès pénal par voie d'adhésion et ne constituent donc pas
des prétentions civiles au sens de l'art. 81 LTF (ATF 138 IV 86 consid. 3.1 p.
88). Cela exclut que la recourante puisse déduire sa qualité pour recourir de
l'art. 81 al. 1 let. a et b ch. 5 LTF.

2.3. L'hypothèse visée à l'art. 81 al. 1 let. b ch. 6 LTF n'entre pas en
considération, la recourante ne soulevant aucun grief quant à son droit de
porter plainte.

2.4. Indépendamment des conditions posées par l'art. 81 al. 1 LTF, la partie
recourante est aussi habilitée à se plaindre d'une violation de ses droits de
partie équivalant à un déni de justice formel, sans toutefois pouvoir faire
valoir par ce biais, même indirectement, des moyens qui ne peuvent être séparés
du fond (ATF 141 IV 1 consid. 1.1 p. 5 et les références citées). Tel n'est pas
le cas en l'espèce.

3. 

Faute de satisfaire aux conditions de recevabilité d'un recours en matière
pénale au Tribunal fédéral (art. 42 al. 1 et 2 et 106 al. 2 LTF), le recours
doit être écarté en application de l'art. 108 al. 1 let. a LTF. Il était
d'emblée dénué de chance de succès. L'assistance judiciaire doit être refusée
(art. 64 al. 1 LTF). La recourante, qui succombe, supporte les frais
judiciaires, qui seront fixés en tenant compte de sa situation financière qui
n'apparaît pas favorable (art. 65 al. 2 et 66 al. 1 LTF).

Par ces motifs, le Président prononce :

1. 

Le recours est irrecevable.

2. 

La demande d'assistance judiciaire est rejetée.

3. 

Les frais judiciaires, arrêtés à 500 fr., sont mis à la charge de la
recourante.

4. 

Le présent arrêt est communiqué aux parties et à la Cour de justice de la
République et canton de Genève, Chambre pénale de recours.

Lausanne, le 27 novembre 2019

Au nom de la Cour de droit pénal

du Tribunal fédéral suisse

Le Président : Denys

La Greffière : Musy