Sammlung der Entscheidungen des Schweizerischen Bundesgerichts
Collection des arrêts du Tribunal fédéral suisse
Raccolta delle decisioni del Tribunale federale svizzero

I. Öffentlich-rechtliche Abteilung, Beschwerde in Strafsachen 1B.415/2017
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Bundesgericht 
Tribunal fédéral 
Tribunale federale 
Tribunal federal 
 
 

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1B_415/2017            

 
 
 
Arrêt du 14 novembre 2017  
 
Ire Cour de droit public  
 
Composition 
MM. les Juges fédéraux Merkli, Président, 
Eusebio et Kneubühler. 
Greffier : M. Parmelin. 
 
Participants à la procédure 
A.________, 
recourant, 
 
contre  
 
Tribunal cantonal de la République et canton de Neuchâtel, Présidente de la
Cour pénale, 
 
Basile Schwab, 
avocat. 
 
Objet 
Procédure pénale; défense d'office obligatoire, 
 
recours contre l'ordonnance de la Présidente de la 
Cour pénale du Tribunal cantonal de la République 
et canton de Neuchâtel du 12 septembre 2017 (CPEN.2017.29). 
 
 
Considérant en fait et en droit :  
 
1.   
Par jugement du 21 octobre 2014, dont les motifs ont été notifiés aux parties
le 6 avril 2017, le Tribunal de police du Littoral et du Val-de-Travers a
reconnu A.________ coupable de calomnie et contrainte et l'a condamné à trois
mois de peine privative de liberté sans sursis. 
Le 11 avril 2017, A.________ a fait appel de ce jugement. 
Considérant que les conditions d'une défense obligatoire selon l'art. 130 let.
c CPP étaient réunies, la Présidente de la Cour pénale du Tribunal cantonal de
la République et canton de Neuchâtel a, par courrier du 14 août 2017, invité
A.________ à lui communiquer dans un délai de vingt jours l'adresse d'un avocat
susceptible d'assumer sa défense devant la Cour pénale faute de quoi une
défense d'office sera ordonnée conformément à l'art. 132 CPP. 
Le 26 août 2017, A.________ a contesté se trouver dans le cas visé à l'art. 130
let. c CPP et a invité la Présidente de la Cour pénale à préciser ses
allégations. Il l'a en outre informée du fait que tous les avocats auxquels il
s'était adressé jusqu'à maintenant avaient refusé de le défendre ou résilié
leur mandat. 
Par ordonnance du 12 septembre 2017, la Présidente de la Cour pénale a ordonné
la défense d'office de A.________ pour le procès d'appel et désigné en qualité
de défenseur d'office Me Basile Schwab, avocat à La Chaux-de-Fonds et bâtonnier
de l'Ordre des avocats neuchâtelois. 
A.________ a recouru le 30 septembre 2017 auprès du Tribunal fédéral contre
cette décision en concluant à son annulation. 
Invitée à se déterminer, la Présidente de la Cour pénale n'a pas déposé
d'observations et se réfère à son ordonnance. 
 
2.   
Conformément à l'art. 78 LTF, une décision relative à la défense d'office dans
une cause pénale peut faire l'objet d'un recours en matière pénale. A.________
a qualité pour recourir au regard de l'art. 81 al. 1 LTF contre l'ordonnance de
la Présidente de la Cour pénale qui lui désigne contre son gré Me Basile Schwab
en qualité de défenseur d'office pour le procès d'appel. Pareille décision est
de nature à lui causer un préjudice irréparable au sens de l'art. 93 al. 1 let.
a LTF et peut être déférée sans délai auprès du Tribunal fédéral (arrêt 1B_699/
2012 du 30 avril 2013 consid. 1.4.2). 
 
3.   
Le recourant reproche à la Présidente de la Cour pénale de ne pas avoir
expliqué en quoi les conditions d'une défense obligatoire au sens de l'art. 130
let. c CPP étaient réunies et dénonce une violation de son droit
constitutionnel à recevoir une décision motivée. 
 
3.1. Le droit d'être entendu consacré à l'art. 29 al. 2 Cst. implique notamment
l'obligation pour le juge de motiver sa décision afin que le justiciable puisse
la comprendre et la contester utilement s'il y a lieu et que l'autorité de
recours puisse exercer son contrôle. Selon la jurisprudence, il suffit
cependant que le juge mentionne, au moins brièvement, les motifs qui l'ont
guidé et sur lesquels il a fondé sa décision. Il n'est cependant pas tenu de
discuter tous les arguments soulevés par les parties, mais peut se limiter à
ceux qu'il juge pertinents (ATF 143 III 65 consid. 5.2 p. 70 et les arrêts
cités).  
 
3.2. En l'occurrence, force est de constater que la décision attaquée ne
satisfait pas à ces exigences dans la mesure où elle n'indique pas les faits
déterminants et ne contient aucune motivation, même sommaire, qui permettrait
de comprendre les raisons pour lesquelles la Présidente de la Cour pénale tient
les conditions de l'art. 130 let. c CPP pour réunies et de contrôler de quelle
manière le droit fédéral a été appliqué. La motivation doit être contenue dans
la décision querellée pour que son destinataire puisse la comprendre et la
contester en connaissance de cause. Il n'appartient pas au Tribunal fédéral de
rechercher dans le dossier cantonal les éléments de fait et de droit qui
pourraient justifier la décision attaquée sur ce point. La Présidente de la
Cour pénale a donc contrevenu à son obligation de motiver ses décisions tel
qu'il découle de l'art. 29 al. 2 Cst. Le vice n'a par ailleurs pas été corrigé
devant le Tribunal fédéral puisqu'elle s'est bornée à se référer à son
ordonnance sans déposer d'observations.  
Il convient d'admettre le recours et d'annuler la décision attaquée. Si la
Présidente de la Cour pénale devait persister à considérer que A.________
devait être assisté d'un défenseur en application de l'art. 130 let. c CPP, il
lui appartiendra de rendre une nouvelle ordonnance de défense d'office qui
réponde aux exigences de motivation requises. 
 
4.   
Vu l'issue du recours, il n'y a pas lieu de percevoir de frais judiciaires (
art. 66 al. 4 LTF). Le recourant, qui a agi seul et qui ne prétend pas avoir
engagé des frais particuliers en lien avec le dépôt du recours, n'a pas droit à
des dépens. 
 
 
Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce :  
 
1.   
Le recours est admis. L'ordonnance de la Présidente de la Cour pénale du
Tribunal cantonal de la République et canton de Neuchâtel du 12 septembre 2017
est annulée. 
 
2.   
Il n'est pas perçu de frais judiciaires ni alloué de dépens. 
 
3.   
Le présent arrêt est communiqué au recourant, à la Présidente de la Cour pénale
du Tribunal cantonal de la République et canton de Neuchâtel ainsi que, pour
information, à Me Basile Schwab. 
 
 
Lausanne, le 14 novembre 2017 
 
Au nom de la Ire Cour de droit public 
du Tribunal fédéral suisse 
 
Le Président : Merkli 
 
Le Greffier : Parmelin 

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