Sammlung der Entscheidungen des Schweizerischen Bundesgerichts
Collection des arrêts du Tribunal fédéral suisse
Raccolta delle decisioni del Tribunale federale svizzero

Strafrechtliche Abteilung, Beschwerde in Strafsachen 6B.565/2013
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Bundesgericht
Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal

[8frIR2ALAGK1]     
{T 0/2}
                   
6B_565/2013

Arrêt du 23 août 2013

Cour de droit pénal

Composition
MM. et Mme les Juges fédéraux Mathys, Président,
Schneider et Jacquemoud-Rossari.
Greffier: M. Rieben.

Participants à la procédure
X.________, représenté par Me Nicolas Stucki, avocat,
recourant,

contre

Ministère public de la République et canton de Neuchâtel, rue du Pommier 3,
2000 Neuchâtel,
intimé.

Objet
Ordonnance de classement (violation du secret de fonction, etc.),

recours contre l'arrêt du Tribunal cantonal de la République et canton de
Neuchâtel, Autorité de recours en matière pénale, du 15 mai 2013.

Faits:

A.
Le 7 mars 2008, X.________ a déposé plainte pénale contre inconnu. Il a
expliqué qu'il avait postulé pour un poste d'agent auprès de la police
ferroviaire en janvier 2008. Il n'avait toutefois pas été engagé après que la
personne qui l'avait reçu pour un premier entretien, A.________, avait appris
de la part d'un gendarme neuchâtelois qu'une procédure pénale avait été
précédemment dirigée à son encontre. Même s'il avait en définitive été exempté
de toute peine par jugement du Tribunal de police de Boudry du 6 juin 2007, le
gendarme avait faussement déclaré qu'il avait été condamné. Les informations
communiquées étaient couvertes par le secret de fonction et n'entraient pas
dans le cadre des renseignements à caractère professionnel, susceptibles d'être
échangés entre employeurs. Il ne pouvait accepter que son honneur soit ainsi
sali par des faux renseignements communiqués à des tiers et qui avaient
entraîné des conséquences dommageables pour lui.
Par ordonnance du 25 février 2013, le Ministère public de la République et
canton de Neuchâtel a classé la procédure, considérant, en substance, qu'elle
n'avait pas permis d'identifier la personne qui avait communiqué les
informations concernant X.________ à A.________. Celui-ci avait, notamment,
déclaré qu'elles lui avaient été fournies par B.________, ce que ce dernier
avait catégoriquement contesté et aucun élément figurant à la procédure ne
permettait de le mettre en cause. Dans ces circonstances, il était certain
qu'un tribunal ne pourrait qu'acquitter celui-ci, à tout le moins au bénéfice
du doute, de sorte qu'il convenait de classer la procédure dirigée contre lui.

B. Par arrêt du 15 mai 2013, l'Autorité de recours en matière pénale du
Tribunal cantonal neuchâtelois a rejeté le recours formé par X.________ contre
l'ordonnance de classement.

C.
X.________ forme un recours en matière pénale au Tribunal fédéral. Il conclut,
principalement, à ce que la cour de céans réforme l'arrêt attaqué et, statuant
elle-même, condamne B.________ à une peine proportionnée à sa culpabilité.
Subsidiairement, il sollicite l'annulation des décisions précédentes et le
renvoi de la cause au Ministère public, plus subsidiairement, à la cour
cantonale, pour nouvelle décision, le tout avec suite de frais et dépens.

Considérant en droit:

1.
Le Tribunal fédéral contrôle librement la recevabilité des recours qui sont
déposés devant lui (ATF 138 I 367 consid. 1 p. 369; 136 II 470 consid. 1 p.
472).

1.1. Selon l'art. 81 al. 1 let. a et b ch. 5 LTF, la partie plaignante qui a
participé à la procédure de dernière instance cantonale est habilitée à
recourir au Tribunal fédéral si la décision attaquée peut avoir des effets sur
le jugement de ses prétentions civiles. Constituent de telles prétentions
celles qui sont fondées sur le droit civil et doivent en conséquence être
déduites ordinairement devant les tribunaux civils. Il s'agit principalement
des prétentions en réparation du dommage et du tort moral au sens des art. 41
ss CO.
Selon l'art. 42 al. 1 LTF, il incombe notamment au recourant d'alléguer les
faits qu'il considère comme propres à fonder sa qualité pour recourir (cf. ATF
133 II 353 consid. 1 p. 356, 249 consid. 1.1 p. 251). Lorsque, comme en
l'espèce, le recours est dirigé contre une décision de classement, il n'est pas
nécessaire que la partie plaignante ait déjà pris des conclusions civiles (ATF
137 IV 246 consid. 1.3.1 p. 248). En revanche, elle doit expliquer dans son
mémoire quelles prétentions civiles elle entend faire valoir contre l'intimé.
Comme il n'appartient pas à la partie plaignante de se substituer au Ministère
public ou d'assouvir une soif de vengeance, la jurisprudence entend se montrer
restrictive et stricte, et le Tribunal fédéral n'entre en matière que s'il
ressort de façon suffisamment précise de la motivation du recours que les
conditions précitées sont réalisées, à moins que, compte tenu notamment de la
nature de l'infraction alléguée, l'on puisse le déduire directement et sans
ambiguïté (ATF 137 IV 219 consid. 2.4 p. 222 s.; 127 IV 185 consid. 1a p. 187;
122 IV 139 consid. 1 p. 141; 120 IV 44 consid. I/4a p. 52 s.).

1.2. En l'espèce, le recourant ne s'exprime aucunement sur les prétentions
civiles qu'il pourrait faire valoir, ni à l'encontre de qui celles-ci seraient
dirigées. Il ne démontre pas avoir subi un quelconque dommage présentant un
lien de causalité avec la révélation à A.________ de son implication dans une
procédure pénale. Il indique qu'il perçoit actuellement un salaire inférieur à
celui qu'il percevait comme policier. Il n'a toutefois pas été suspendu de ses
fonctions en raison des révélations qui ont motivé le dépôt de sa plainte, mais
à la suite de la procédure pénale dirigée à son encontre. Il n'indique par
ailleurs pas que son emploi actuel est moins bien rémunéré que celui qu'il
aurait pu obtenir auprès de la police ferroviaire.
Au surplus, le recourant ne fait pas valoir, et cela ne peut pas être déduit
des faits de la cause, qu'il aurait subi un quelconque tort moral du fait que
des informations personnelles ont été divulguées à des tiers. Il est rappelé à
cet égard que n'importe quelle atteinte légère à la réputation professionnelle,
économique ou sociale d'une personne ne justifie pas une réparation (ATF 130
III 699 consid. 5.1 p. 704; 125 III 70 consid. 3a p. 75). L'allocation d'une
indemnité pour tort moral fondée sur l'art. 49 al. 1 CO suppose en effet que
l'atteinte ait une certaine gravité objective et qu'elle ait été ressentie par
la victime, subjectivement, comme une souffrance morale suffisamment forte pour
qu'il apparaisse légitime qu'une personne, dans ces circonstances, s'adresse au
juge pour obtenir réparation (cf. ATF 131 III 26 consid. 12.1 p. 29; arrêts
1B_648/2012 du 11 juillet 2013 consid. 1.2; 1B_137/2012 du 25 juillet 2012
consid. 2.1 et les références citées). En l'absence de toute explication à cet
égard, la qualité pour recourir ne peut dès lors être fondée sur une prétention
en tort moral que le recourant pourrait faire valoir.
En définitive, il ne ressort pas des allégations du recourant qu'il aurait des
prétentions civiles à faire valoir et cela ne ressort pas directement et sans
ambiguïté de la nature de l'infraction alléguée. Dans ces conditions, la
qualité pour agir du recourant ne peut être reconnue sur la base de l'art. 81
al. 1 let. b ch. 5 LTF. Il s'ensuit que le recours est irrecevable en tant
qu'il porte sur le fond de la cause. Le recourant ne fait pour le surplus
valoir aucune violation de ses droits procéduraux.

2.
Le recourant, qui succombe, supporte les frais de justice (art. 66 al. 1 LTF).

Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce:

1.
Le recours est irrecevable.

2.
Les frais judiciaires, arrêtés à 2'000 francs, sont mis à la charge du
recourant.

3.
Le présent arrêt est communiqué aux parties et au Tribunal cantonal de la
République et canton de Neuchâtel, Autorité de recours en matière pénale.

Lausanne, le 23 août 2013

Au nom de la Cour de droit pénal
du Tribunal fédéral suisse

Le Président: Mathys

Le Greffier: Rieben

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