Sammlung der Entscheidungen des Schweizerischen Bundesgerichts
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Raccolta delle decisioni del Tribunale federale svizzero

II. Öffentlich-rechtliche Abteilung, Beschwerde in öffentlich-rechtlichen Angelegenheiten 2C.772/2012
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Bundesgericht
Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal

{T 0/2}
2C_772/2012

Arrêt du 21 août 2012
IIe Cour de droit public

Composition
MM. les Juges fédéraux Zünd, Président,
Seiler et Kneubühler.
Greffier: M. Dubey.

Participants à la procédure
A.X.________ et B.X.________,
recourants,

contre

Administration cantonale des impôts du canton
de Vaud.

Objet
Impôt cantonal et communal 2001-2002 (sauf soustraction),

recours contre l'arrêt du Tribunal cantonal du canton
de Vaud, Cour de droit administratif et public, du 18 juillet 2012.

Considérant en fait et en droit:

1.
A.X.________ et B.X.________ sont domiciliés dans le canton de Genève. Ils sont
propriétaires d'un terrain non construit à C.________ dans le canton de Vaud.
Le 6 juillet 2001, ils ont fait l'objet d'une décision de taxation dans le
canton de Vaud pour l'impôt cantonal de la période de taxation 2001/2002
portant sur une fortune de 350'000 fr. imposable au taux global net de
1'115'755 fr. Le 8 novembre 2011, l'Administration cantonale des impôts du
canton de Vaud a rendu une décision sur réclamation arrêtant la fortune dans le
canton de Vaud à 318'000 fr. imposable au taux de 718'000 fr. Le 27 janvier
2012, l'Administration cantonale des impôts a rapporté la décision sur
réclamation du 8 novembre 2011 et rendu une nouvelle décision sur réclamation
arrêtant la fortune imposable dans le canton de Vaud à 309'000 fr. au taux de
285'000 fr. Le 22 mars 2012, l'Administration cantonale des impôts a rendu une
nouvelle fois une décision sur réclamation arrêtant la fortune imposable des
intéressés dans le canton de Vaud à 285'000 fr. au taux de 309'000 fr.

2.
Par arrêt du 18 juillet 2012, le Tribunal cantonal du canton de Vaud a rejeté
le recours de A.X.________ et B.X.________ contre la décision sur réclamation
du 22 mars 2012. La créance d'impôt n'était pas prescrite et l'imposition de la
fortune au taux global, tenant compte de la fortune mobilière des intéressés
dans le canton de Genève, était correcte.

3.
Agissant par la voie du " recours de droit public et constitutionnel de l'art.
119 LTF ", A.X.________ et B.X.________ demandent au Tribunal fédéral d'annuler
l'arrêt rendu le 18 juillet 2012 par le Tribunal cantonal du canton de Vaud.
Ils contestent que la fortune immobilière sise dans le canton de Vaud soit
imposée à un taux tenant compte de leur fortune mobilière dans le canton de
Genève.

Il n'a pas été ordonné d'échange des écritures.

4.
Rendu dans une cause de droit public (art. 82 let. a LTF) par une autorité
supérieure de dernière instance cantonale (art. 86 al. 1 let. d et al. 2 LTF),
l'arrêt concerne la période fiscale 2001/2002. Il s'ensuit que la loi fédérale
du 14 décembre 1990 sur l'harmonisation des impôts directs des cantons et des
communes (LHID; loi sur l'harmonisation fiscale; RS 642.14) trouve application
en vertu de l'art. 72 LHID qui contraint les cantons à adapter leur législation
aux dispositions des titres deuxième à sixième dès le 1er janvier 2001. Dans
ces conditions, déposé en temps utile par les destinataires de l'arrêt attaqué,
qui ont un intérêt digne de protection à l'annulation ou à la modification de
celui-ci (art. 89 LTF), le présent recours, considéré comme recours en matière
de droit public, est en principe recevable en vertu des art. 82 ss LTF et 73
al. 1 LHID. Il s'ensuit que le recours constitutionnel subsidiaire est
irrecevable (art. 113 LTF a contrario).

5.
5.1 En vertu de l'art. 1 al. 3 LHID, lorsqu'aucune réglementation particulière
n'est prévue, les impôts cantonaux et communaux sont établis en vertu du droit
cantonal. Restent en particulier de la compétence des cantons la fixation des
barèmes, celle des taux et celle des montants exonérés d'impôt. Il s'ensuit que
les dispositions légales cantonales qui fixent le taux d'imposition échappent à
l'harmonisation fiscale (cf. JEAN-BLAISE PASCHOUD, Commentaire LIFD, Bâle 2008,
n° 3 ad art. 7 LIFD) et constituent du droit cantonal, qui ne peut faire
l'objet que de griefs d'ordre constitutionnel (art. 95 LTF), en particulier
d'interdiction de l'arbitraire et de la double imposition intercantonale, dont
la violation doit être invoquée et motivée conformément aux exigences accrues
de l'art. 106 al. 2 LTF.

5.2 Les recourants se plaignent de double imposition prohibée et d'imposition
arbitraire. Ils contestent au moins implicitement l'application de l'art. 7 al.
1 de la loi vaudoise du 4 juillet 2000 sur les impôts directs cantonaux (LI/VD)
qui prévoit que les personnes physiques aux impôts sur le revenu et la fortune
dans le canton se voient appliquer les taux auxquels leur revenu et leur
fortune seraient imposés si tous les éléments étaient imposables dans le
canton.

Dans l'arrêt attaqué, l'instance précédente a interprété l'art. 7 al. 1 LI/VD
en ce sens que les éléments imposables dans le canton de Vaud le sont au taux
correspondant à celui applicable au revenu, respectivement à la fortune nette.
Cette interprétation correspond à la méthode de l'exemption avec progressivité,
suivie de longue date dans les rapports intercantonaux et mise en place par la
jurisprudence du Tribunal fédéral en matière d'interdiction de la double
imposition intercantonale, selon laquelle les cantons autorisés à n'imposer
qu'une partie des éléments imposables d'un contribuable sont cependant
habilités à tenir compte des éléments qui ne relèvent par de leur souveraineté
fiscale pour fixer le taux de l'impôt. En d'autres termes, les cantons ont le
droit de taxer les objets relevant de leur souveraineté fiscale au taux
applicable à l'ensemble des éléments du contribuable (cf. DANIEL DE VRIES
REILINGH, La double imposition intercantonale, Berne 2005, n° 96 et 98, p. 338
s.).

5.3 En l'espèce, les recourants ont été imposés sur l'immeuble dont ils sont
propriétaires dans le canton de Vaud par le canton de Vaud au taux de leur
fortune globale nette, qui prend en considération, sans arbitraire ni violation
de l'interdiction de la double imposition intercantonale, leur fortune
mobilière.

6.
Les considérants qui précèdent conduisent au rejet du recours considéré comme
recours en matière de droit public en application de l'art. 109 al. 2 let. a
LTF. Succombant, les recourants doivent supporter un émolument judiciaire (art.
65 et 66 LTF). Ils n'ont pas droit à des dépens (art. 68 LTF).

Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce:

1.
Le recours considéré comme recours en matière de droit public est rejeté.

2.
Le recours constitutionnel subsidiaire est irrecevable.

3.
Les frais judiciaires, arrêtés à 2'000 fr., sont mis à la charge des
recourants, solidairement entre eux.

4.
Le présent arrêt est communiqué aux recourants, à l'Administration cantonale
des impôts du canton de Vaud, au Tribunal cantonal du canton de Vaud, Cour de
droit administratif et public, et à l'Administration fédérale des
contributions.

Lausanne, le 21 août 2012

Au nom de la IIe Cour de droit public
du Tribunal fédéral suisse

Le Président: Zünd

Le Greffier: Dubey