Sammlung der Entscheidungen des Schweizerischen Bundesgerichts
Collection des arrêts du Tribunal fédéral suisse
Raccolta delle decisioni del Tribunale federale svizzero

I. Öffentlich-rechtliche Abteilung, Beschwerde in öffentlich-rechtlichen Angelegenheiten 1C.672/2012
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Bundesgericht
Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal

[8frIR2ALAGK1]     
{T 0/2}
                   
1C_672/2012

Arrêt du 3 octobre 2013

Ire Cour de droit public

Composition
MM. les Juges fédéraux Fonjallaz, Président,
Merkli et Eusebio.
Greffier: M. Kurz.

Participants à la procédure
Helvetia Nostra, représentée par Me Pierre Chiffelle, avocat,
recourante,

contre

A.________,
intimée,

Commune d'Anniviers, Administration communale, case postale 46, 3961 Vissoie,
représentée par
Me Jean-Michel Zufferey, avocat,
Conseil d'Etat du canton du Valais, place de la Planta, Palais du Gouvernement,
1950 Sion.

Objet
résidences secondaires, qualité pour recourir contre une autorisation de
construire, art. 75b Cst. et 12 al. 1 let. b LPN,

recours contre l'arrêt du Tribunal cantonal du canton du Valais, Cour de droit
public, du 23 novembre 2012.

Faits:

A. 
Le 30 avril 2012, A.________, domiciliée à Jegenstorf, a requis un permis de
construire un chalet sur la parcelle n° 751 de la commune d'Anniviers, à
Saint-Luc. Helvetia Nostra a formé opposition. Par décision du 13 juin 2012, le
Conseil municipal d'Anniviers a levé l'opposition et délivré le permis de
construire. Helvetia Nostra a recouru auprès du Conseil d'Etat du canton du
Valais. Le 22 août 2012, celui-ci a déclaré le recours irrecevable faute de
qualité pour recourir de l'organisation. Helvetia Nostra a saisi le Tribunal
cantonal valaisan, lequel a rejeté le recours dans la mesure où il était
recevable par arrêt du 23 novembre 2012. Il a mis 1'000 fr. de frais
judiciaires à la charge de la recourante.

B. 
Le 21 décembre 2012, par la voie du recours en matière de droit public,
Helvetia Nostra a demandé au Tribunal fédéral l'annulation de l'arrêt cantonal
et le renvoi de la cause à l'autorité de dernière instance, subsidiairement la
réforme de l'arrêt attaqué en ce sens que le permis de construire est annulé.
L'intimée s'en est remise aux arguments des autorités communale et cantonales.
La commune a conclu à l'irrecevabilité, subsidiairement au rejet du recours.
Les requêtes d'effet suspensif et de suspension de la procédure ont été admises
par ordonnance présidentielle du 31 janvier 2013.
Dans des arrêts de principe du 22 mai 2013, le Tribunal fédéral a notamment
admis la qualité pour recourir d'Helvetia Nostra (ATF 139 II 271) ainsi que
l'applicabilité directe des art. 75b et 197 ch. 9 Cst. (ATF 139 II 243 et 263).
La procédure a été reprise par ordonnance du 2 juillet 2013. Un délai a été
fixé au 16 août 2013 aux autorités communale et cantonales ainsi qu'à la
constructrice pour se déterminer sur la suite de la procédure. Aucune
observation n'a été formulée dans le délai imparti.
Helvetia Nostra n'a pas été invitée à se déterminer, compte tenu de l'issue de
la cause.

Considérant en droit:

1. 
Dans son arrêt de principe du 22 mai 2013 (ATF 139 II 271), le Tribunal fédéral
rappelle qu'Helvetia Nostra fait partie des organisations habilitées à recourir
dans le domaine de la protection de la nature et du paysage au sens de l'art.
12 al. 1 let. b LPN (ch. 9 de la liste annexée ODO, RS 814.076). Le recours de
ces associations n'est recevable que dans la mesure où l'objet du litige
procède d'une tâche de la Confédération au sens des art. 78 Cst. et 2 LPN.
L'art. 75b Cst. est une disposition directement applicable qui charge la
Confédération de veiller au plafonnement des résidences secondaires à 20 %.
L'objectif de cette norme est en premier lieu la protection de la nature et du
paysage. Le Tribunal fédéral considère ainsi que le permis de construire une
résidence secondaire repose sur des éléments spécialement régis par le droit
fédéral et intervient donc en exécution d'une tâche de la Confédération
(consid. 11.3). La qualité pour recourir doit dès lors être reconnue à Helvetia
Nostra (consid. 11.4).

2. 
Le Tribunal fédéral a par ailleurs admis, dans un deuxième arrêt de principe du
22 mai 2013 (ATF 139 II 243 consid. 9-11), que l'art. 75b Cst. (en relation
avec l'art. 197 ch. 9 al. 2 Cst.) est directement applicable dès son entrée en
vigueur le 11 mars 2012. Dans les communes où le taux de 20 % de résidences
secondaires est déjà atteint, les permis de construire délivrés entre le 11
mars 2012 et le 31 décembre 2012 sont annulables.

3. 
Sur le vu de ces arrêts, il y a lieu d'admettre le recours d'Helvetia Nostra et
d'annuler l'arrêt attaqué. Dans un tel cas, le Tribunal fédéral peut renvoyer
la cause à l'autorité précédente ou à celle qui a statué en première instance
(art. 107 al. 2 LTF). Se pose dès lors la question de savoir si la cause doit
être renvoyée à la cour cantonale ou à l'autorité communale, après annulation
des décisions sur recours et de l'autorisation de construire. En l'occurrence,
la question de la conformité de l'autorisation de construire à l'art. 75b Cst.
n'a pas été examinée lors du rejet de l'opposition par la commune. La
constructrice devra donc, si elle maintient sa demande de permis de construire,
apporter les éclaircissements nécessaires sur ces points. Il y a donc lieu
d'annuler la décision du 13 juin 2012 et de renvoyer la cause à l'autorité
communale.

4. 
Compte tenu de l'issue de la cause, les frais judiciaires et les dépens sont
mis à la charge de l'intimée qui succombe (art. 66 al. 1 et 68 al. 1 LTF). Il y
a lieu également, conformément aux art. 67 et 68 al. 5 LTF, de fixer les frais
et dépens pour la procédure devant les instances précédentes, soit le Conseil
d'Etat et le Tribunal cantonal. Au vu du grand nombre de recours similaires
déposés par la recourante, il convient de réduire les dépens et de les fixer à
3'000 fr. pour l'ensemble des procédures fédérale et cantonales.

Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce:

1. 
Le recours est admis. L'arrêt attaqué est annulé, de même que la décision du
Conseil d'Etat du 22 août 2012 ainsi que l'autorisation de construire du 13
juin 2012. La cause est renvoyée au Conseil communal d'Anniviers pour nouvelle
décision dans le sens des considérants.

2. 
Les frais judiciaires pour la procédure fédérale, arrêtés à 1'000 fr., de même
que les frais de l'arrêt cantonal, soit 1'000 fr., et de la décision du Conseil
d'Etat, soit 300 fr., sont mis à la charge de l'intimée A.________.

3. 
Une indemnité de dépens de 3'000 fr. est allouée à la recourante pour les
procédures fédérale et cantonales, à la charge de l'intimée A.________.

4. 
Le présent arrêt est communiqué aux parties, à la Commune d'Anniviers, au
Conseil d'Etat du canton du Valais et au Tribunal cantonal du canton du Valais,
Cour de droit public.

Lausanne, le 3 octobre 2013
Au nom de la Ire Cour de droit public
du Tribunal fédéral suisse

Le Président: Fonjallaz

Le Greffier: Kurz

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