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II. Sozialrechtliche Abteilung, Beschwerde in öffentlich-rechtlichen Angelegenheiten 9C 704/2009
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Bundesgericht
Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal

9C_704/2009 {T 0/2}

Arrêt du 29 septembre 2009
IIe Cour de droit social

Composition
M. le Juge U. Meyer, Président.
Greffier: M. Piguet.

Parties
G.________,
représenté par Me Séverine Monferini Nuoffer, avocate,
recourant,

contre

Office AI du canton de Fribourg,
Mont-Carmel 5, 1762 Givisiez,
intimé.

Objet
Assurance-invalidité (révision),

recours contre le jugement du Tribunal administratif fédéral, Cour III, du 15
juin 2009.

Considérant en fait et en droit:

1.
Par décision du 9 décembre 2005, confirmée sur opposition le 21 avril 2006,
l'Office de l'assurance-invalidité du canton de Fribourg (ci-après: l'office
AI) a supprimé la rente entière d'invalidité allouée à G.________ depuis le 1er
avril 1999 avec effet au premier jour du deuxième mois suivant la notification
de la décision.

2.
Par jugement du 15 juin 2009, rectifié le 12 août 2009, le Tribunal
administratif fédéral a admis le recours formé par l'assuré, annulé la décision
sur opposition litigieuse et renvoyé la cause à l'office AI pour instruction
complémentaire au sens des considérants et nouvelle décision. Une indemnité de
dépens de 2'500 fr. a été mise à la charge de l'office AI, tandis que la
demande d'assistance judiciaire déposée par l'assuré a été déclarée sans objet.

3.
G.________ interjette un recours en matière de droit public contre ce jugement
dont il demande l'annulation. Il conclut d'une part au maintien de son droit à
une rente entière d'invalidité et d'autre part à l'octroi d'une indemnité de
dépens conforme à la liste de frais remise en première instance. A titre
subsidiaire, il conclut à ce que l'indemnité de dépens allouée en procédure de
première instance soit complétée par une équitable indemnité accordée au titre
de l'assistance judiciaire.

4.
En tant qu'il renvoie la cause à l'administration pour complément
d'instruction, le jugement attaqué constitue une décision incidente au sens de
l'art. 93 LTF (ATF 133 V 477 consid. 4.2 p. 481). Le recours contre une telle
décision n'est recevable que si celle-ci peut causer un préjudice irréparable
(al. 1 let. a) ou si l'admission du recours peut conduire immédiatement à une
décision finale qui permet d'éviter une procédure probatoire longue et coûteuse
(al. 1 let. b). Si le recours n'est pas recevable au regard de ces conditions
ou s'il n'a pas été utilisé, la décision incidente peut être attaquée par un
recours contre la décision finale dans la mesure où elle influe sur le contenu
de celle-ci (al. 3).

5.
5.1 Un préjudice irréparable au sens de l'art. 93 al. 1 let. a LTF est un
dommage de nature juridique qui ne peut pas être réparé ultérieurement par un
jugement final ou une autre décision favorable au recourant (ATF 133 IV 139
consid. 4 p. 141, 288 consid. 3.1 p. 291). En revanche, un dommage de pur fait,
comme la prolongation de la procédure ou un accroissement des frais de
celle-ci, n'est pas considéré comme irréparable (ATF 131 I 57 consid. 1 p. 59
et les arrêts cités). Les décisions relatives à l'administration des preuves ne
sont en principe pas de nature à causer aux intéressés un dommage juridique
irréparable (ATF 133 V 477 consid. 5.2 p. 483), qu'il s'agisse de décisions
refusant ou, comme en l'espèce, ordonnant la mise en oeuvre d'un moyen de
preuve déterminé. En particulier, le fait que la décision de renvoi procéderait
d'une constatation manifestement inexacte ou incomplète des faits pertinents -
question que le Tribunal fédéral n'examine qu'avec retenue - ne saurait être
constitutif d'un dommage qui ne pourrait plus être réparé en cours de procédure
(arrêt 9C_446/2007 du 5 décembre 2007 consid. 2).

5.2 L'ouverture du recours, prévue pour des motifs d'économie de procédure
(art. 93 al. 1 let. b LTF), contre une décision incidente constitue une
exception et doit être interprétée de manière restrictive, d'autant plus que
les parties ne subissent aucun préjudice lorsqu'elles n'attaquent pas
immédiatement de telles décisions, qu'elles peuvent contester en même temps que
la décision finale (art. 93 al. 3 LTF). Le Tribunal fédéral examine librement
le point de savoir si l'admission du recours permettrait d'éviter une procédure
d'administration des preuves longue et coûteuse. Il appartient cependant au
recourant d'établir que cette condition est réalisée, si celle-ci n'est pas
manifeste; il doit en particulier indiquer de manière détaillée quelles
questions de fait sont encore litigieuses, quelles preuves - déjà offertes ou
requises - devraient encore être administrées et en quoi celles-ci
entraîneraient une procédure probatoire longue et coûteuse (ATF 133 IV 288
consid. 3.2 p. 292). En particulier, le Tribunal fédéral a précisé que le
renvoi de la cause à l'office AI pour instruction complémentaire et nouvelle
décision ne se confondait en principe pas avec une procédure probatoire prenant
un temps considérable et exigeant des frais importants (arrêt 9C_446/2007 du 5
décembre 2007 consid. 3).

5.3 Le prononcé accessoire sur les frais et dépens, contenu dans une décision
incidente, n'est pas de nature à causer un préjudice irréparable au sens de
l'art. 93 al. 1 let. a LTF. Il peut faire l'objet d'un recours immédiat au
Tribunal fédéral uniquement dans le cadre d'un recours contre la décision
incidente sur le point principal, à supposer qu'une telle voie de droit soit
ouverte selon l'art. 93 al. 1 LTF. A défaut, il n'est possible de contester la
répartition des frais et dépens que dans un recours dirigé contre la décision
finale, conformément à l'art. 93 al. 3 LTF (ATF 133 V 645 consid. 2 p. 647).

6.
En l'espèce, le recourant n'établit pas que la décision incidente lui
causerait, au sens de la jurisprudence précitée, un dommage irréparable ou
qu'une décision finale immédiate permettrait d'éviter une procédure probatoire
longue et coûteuse. Pour l'essentiel, le recourant fait valoir à son avantage
que les premiers juges n'avaient pas à ordonner une nouvelle expertise, mais à
constater que les conditions d'une révision n'étaient pas remplies. Même si la
décision de renvoi attaquée procédait d'une constatation manifestement erronée
des faits pertinents ou d'une violation du droit fédéral, cela ne constituerait
pas un dommage qui ne pourrait plus être réparé dans la suite de la procédure.
Entrer en matière sur une telle argumentation reviendrait d'ailleurs à
permettre à quiconque, quelles que soient les circonstances, de faire examiner
le litige au fond et viderait par conséquent de son sens l'art. 93 LTF. Il
s'ensuit que le recours contre la décision incidente sur le point principal est
irrecevable. Il en va de même s'agissant du prononcé accessoire sur les dépens.

7.
Manifestement irrecevable, le recours formé par l'assuré doit être traité selon
la procédure simplifiée de l'art. 108 al. 1 let. a LTF, sans qu'il y ait lieu
d'ordonner un échange d'écriture. Vu l'issue du recours, les frais judiciaires
doivent être mis à la charge du recourant, qui succombe (art. 65 et 66 al. 1
LTF).

Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce:

1.
Le recours est irrecevable.

2.
Les frais judiciaires, arrêtés à 500 fr., sont mis à la charge du recourant.

3.
Le présent arrêt est communiqué aux parties, au Tribunal administratif fédéral,
Cour III, et à l'Office fédéral des assurances sociales.

Lucerne, le 29 septembre 2009

Au nom de la IIe Cour de droit social
du Tribunal fédéral suisse
Le Président: Le Greffier:

Meyer Piguet