Sammlung der Entscheidungen des Schweizerischen Bundesgerichts
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II. Sozialrechtliche Abteilung, Beschwerde in öffentlich-rechtlichen Angelegenheiten 9C 303/2007
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9C_303/2007

Arrêt du 1er février 2008
IIe Cour de droit social

MM. les Juges U. Meyer, Président,
Borella et Kernen.
Greffière: Mme Moser-Szeless.

L. ________,
recourant,

contre

Office cantonal AI Genève, 97, rue de Lyon,
1203 Genève,
intimé.

Assurance-invalidité,

recours contre le jugement du Tribunal cantonal des assurances sociales de la
République et Canton de Genève du 26 avril 2007.

Faits:

A.
Par décision du 30 juin 2004 (confirmée par décision sur opposition du 20
octobre 2004), l'Office cantonal genevois de l'assurance-invalidité
(ci-après: l'office AI) a mis L.________ au bénéfice d'une demi-rente de
l'assurance-invalidité dès le 1er avril 2004, compte tenu d'un taux
d'incapacité de gain de 51 %. L'administration s'était fondée sur une
expertise (du 19 mars 2004) du Centre d'observation médicale de
l'assurance-invalidité à E.________ (COMAI), selon laquelle l'assuré
présentait une personnalité paranoïaque non compensée et un épisode dépressif
léger sans syndrome somatique qui l'empêchaient d'exercer son activité de
chauffeur-livreur, ou toute autre activité adaptée, à plus de 50 %, tandis
que les autres diagnostics posés, dont notamment ceux de syndrome douloureux
persistant et troubles dégénératifs radiologiquement modérés du rachis dorsal
n'avaient pas de répercussion sur la capacité de travail.

Initiant une procédure de révision en mai 2006, l'office AI a recueilli des
renseignements auprès du docteur D.________, nouveau médecin traitant, qui a
conclu à une incapacité totale de travail de son patient dès le 12 avril 2000
(rapports des 26 et 30 juin 2006). Après avoir informé l'intéressé que le
degré d'invalidité ne s'était pas modifié selon ses constatations
(communication du 7 juillet 2006), l'office AI a confirmé le maintien de la
demi-rente pour ce motif, le 8 août 2006.

B.
Statuant le 26 avril 2007 sur le recours formé par l'assuré contre cette
décision, le Tribunal cantonal genevois des assurances sociales l'a rejeté.

C.
Par acte du 18 mai 2007, complété le 9 juin suivant, L.________ interjette un
recours en matière de droit public contre le jugement cantonal, dont il
demande implicitement l'annulation en concluant à l'octroi d'une «rente
supérieure à 51,26 %».

Le Tribunal fédéral a renoncé à un échange d'écritures.

Considérant en droit:

1.
Le recours en matière de droit public (art. 82 ss LTF) peut être formé pour
violation du droit selon l'art. 95 sv. LTF. Le Tribunal fédéral statue sur la
base des faits établis par l'autorité précédente (art. 105 al. 1 LTF) et peut
rectifier ou compléter d'office les constatations de celle-ci si les faits
ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au
sens de l'art. 95 LTF (art. 105 al. 2 LTF). Aucun fait nouveau ni preuve
nouvelle ne peut être présenté à moins de résulter de la décision de
l'autorité précédente (art. 99 al. 1 LTF).

2.
Le litige porte sur la modification éventuelle, par la voie de la révision,
du droit du recourant à une demi-rente d'invalidité, singulièrement sur
l'existence d'une aggravation de son état de santé depuis la décision
initiale de rente, confirmée sur opposition le 20 octobre 2004. A cet égard,
le jugement entrepris expose correctement les règles légales et les principes
jurisprudentiels relatifs aux notions d'invalidité et de révision de la
rente, ainsi que la jurisprudence sur les troubles somatoformes douloureux et
la valeur probante de rapports médicaux. Il suffit d'y renvoyer.

3.
3.1 Les premiers juges ont examiné la situation médicale du recourant au
moment de la décision de rente au regard des avis médicaux alors au dossier,
en particulier les conclusions des médecins du COMAI, puis son évolution
depuis lors, compte tenu de l'évaluation du docteur D.________. Ils ont
constaté que le seul élément nouveau étaient les douleurs de nature
urologique dont se plaignait l'assuré, lesquelles avaient entraîné après
traitement peu de troubles fonctionnels. Ils ont par ailleurs retenu que
l'appréciation du médecin traitant quant à la situation du recourant sur le
plan psychique, loin de mettre en évidence une aggravation depuis la période
antérieure à la décision de rente, ne consistait en tout état de cause qu'en
une appréciation médicale différente de celle des experts du COMAI. Ils ont
dès lors (implicitement) conclu que les conditions d'une révision au sens de
l'art. 17 LPGA n'étaient pas réalisées et débouté le recourant.

3.2 A l'appui de son recours, L.________ fait valoir que son état de santé
s'est nettement aggravé depuis la décision du 30 juin 2004. Il s'agit
cependant d'une simple allégation qui ne repose sur aucun élément de preuve
concret. Il produit, certes, un rapport radiologique du 30 avril 2007, mais
il s'agit d'une preuve nouvelle au sens de l'art. 99 al. 1 LTF qui n'est pas
recevable: établie postérieurement au jugement entrepris, elle ne peut par
définition "résulter" du jugement entrepris (Meyer, in: M. A. Niggli/P.
Uebersax/H. Wiprächtiger [édit.], Bundesgerichtsgesetz, Bâle 2008, ad art. 99
LTF, n. 43 p. 979). Au demeurant, cette nouvelle pièce médicale fait état de
discrets troubles lombaires qui avaient déjà dans une très large mesure été
constatés et pris en compte précédemment (cf. rapport du Service de
radiologie de l'Hôpital X.________ du 5 septembre 2005 et rapport du COMAI du
19 mars 2004) et ne permet donc pas de considérer comme manifestement
inexactes les constatations de fait de la juridiction cantonale. Les autres
arguments invoqués par le recourant, comme sa situation financière difficile
ou son régime alimentaire, ne sont par ailleurs pas pertinents, puisqu'ils ne
portent pas sur une éventuelle modification de son état de santé.

En conséquence, il n'y a pas lieu de s'écarter des faits retenus par la
juridiction cantonale, ni de l'appréciation qu'elle en a faite. A sa suite,
il y a lieu de retenir que les conditions d'une révision au sens de l'art. 17
LPGA ne sont pas réalisées.

4.
Manifestement infondé, le recours doit être rejeté selon la procédure
simplifiée de l'art. 109 al. 2 let. a LTF. Le recourant, qui succombe doit
supporter les frais de justice (art. 66 al. 1, première phrase LTF).

Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce:

1.
Le recours est rejeté.

2.
Les frais judiciaires, arrêtés à 500 fr., sont mis à la charge du recourant.

3.
Le présent arrêt est communiqué aux parties, au Tribunal cantonal des
assurances sociales de la République et Canton de Genève et à l'Office
fédéral des assurances sociales.

Lucerne, le 1er février 2008

Au nom de la IIe Cour de droit social
du Tribunal fédéral suisse

Le Président: La Greffière:

Meyer Moser-Szeless