Sammlung der Entscheidungen des Schweizerischen Bundesgerichts
Collection des arrêts du Tribunal fédéral suisse
Raccolta delle decisioni del Tribunale federale svizzero

II. Zivilrechtliche Abteilung, Beschwerde in Zivilsachen 5A.34/2007
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5A_34/2007 /frs

Arrêt du 11 septembre 2007
IIe Cour de droit civil

M. et Mmes les Juges Raselli, Président,
Escher et Hohl.
Greffier: M. Braconi.

X. ________,
recourant, représenté par Me Elie Elkaim, avocat,

contre

Y.________,
intimé, représenté par Me Stephen Gintzburger, avocat,

opposition au séquestre,

recours en matière civile contre l'arrêt de la Cour des poursuites et
faillites du Tribunal cantonal du canton de Vaud du 16 novembre 2006.

Faits:

A.
Donnant suite le 12 août 2005 à la réquisition de Y.________, le Juge de paix
du district de Lausanne a ordonné, en vertu de l'art. 271 al. 1 ch. 1 et 2
LP, le séquestre de la parcelle N° xxxx du cadastre du district de Lausanne
appartenant à X.________, en garantie d'une créance de 1'000'000 fr. plus
intérêts à 5% l'an dès le 16 mars 2003 (i.e. commission de courtage pour la
vente des sociétés et biens du Groupe A.________).

B.
Sur opposition du séquestré, le Juge de paix du district de Lausanne a
révoqué l'ordonnance et levé la mesure le 10 janvier 2006; en bref, il a
considéré que l'existence d'un cas de séquestre n'avait pas été rendue
vraisemblable, ni, par surabondance, celle de la créance.

Par arrêt du 16 novembre 2006, notifié le 17 janvier 2007, la Cour des
poursuites et faillites du Tribunal cantonal vaudois a admis le recours du
requérant, rejeté l'opposition et maintenu le séquestre.

C.
Agissant par la voie du «recours en matière civile» au Tribunal fédéral,
X.________ conclut, à titre principal, à la levée du séquestre et, à titre
subsidiaire, à l'annulation de l'arrêt attaqué ainsi qu'au renvoi de la cause
à l'autorité cantonale pour nouvelle décision dans le sens des considérants.

La Cour des poursuites et faillites se réfère à son arrêt; l'intimé conclut
au rejet du recours.

Le Tribunal fédéral considère en droit:

1.
1.1 L'autorité précédente ayant statué en audience publique, son arrêt a
«[pris] date le jour de la séance» (art. 472 al. 1 CPC/VD), c'est-à-dire le
16 novembre 2006. La présente procédure n'est donc pas régie par la loi
fédérale du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF), entrée en vigueur le
1er janvier 2007 (RO 2005 1205, 1242), mais par l'ancienne loi fédérale
d'organisation judiciaire ([OJ] art. 132 al. 1 LTF).

L'opinion contraire du recourant se fonde, apparemment, sur la date de la
notification de la décision entreprise, à savoir le 17 janvier 2007. Or,
cette date ne concerne que le dies a quo du délai de recours (art. 100 al. 1
LTF; cf. ATF 101 Ia 66 [pour l'art. 89 OJ]) et ne saurait influer sur le
droit applicable ratione temporis.

1.2 Étant d'avis que le recours est formé contre une «décision portant sur
des mesures provisionnelles au sens de l'art. 98 LTF», le recourant se plaint
d'une violation de ses droits constitutionnels, essentiellement de la
prohibition de l'arbitraire (art. 9 Cst.). De ce point de vue, rien ne fait
obstacle à la conversion du présent recours en un recours de droit public
(art. 84 ss OJ), unique moyen de droit ouvert à l'encontre d'une décision sur
opposition au séquestre (SJ 1998 p. 146 consid. 2, non publié aux ATF 123 III
494; cf. également: ATF 129 III 599 consid. 2.2 p. 602). En outre, le recours
critique une décision rendue en dernière instance cantonale (art. 86 al. 1
OJ) et il a été déposé à temps (art. 89 al. 1 OJ). Enfin, le chef de
conclusions subsidiaire visant à l'annulation de l'arrêt attaqué correspond à
la nature cassatoire du recours de droit public (ATF 132 III 291 consid. 1 p.
294 et la jurisprudence citée).

Dans ces conditions, il y a lieu de traiter le présent recours en tant que
recours de droit public (arrêt 5P.18/2007 du 21 mai 2007, consid. 2; sur la
conversion en général: ATF 120 II 270 consid. 2 p. 272).

2.
2.1 Le séquestre est ordonné, entre autres exigences, si le requérant a rendu
vraisemblables sa créance et un cas de séquestre (art. 272 al. 1 ch. 1 et 2
LP; cf. déjà: ATF 101 III 58 consid. 1 p. 61). Il suffit ainsi que
l'autorité, se fondant sur des éléments objectifs, acquière l'impression que
les faits pertinents se sont produits, mais sans qu'il doive exclure pour
autant la possibilité qu'ils se soient déroulés autrement (Stoffel, Kommentar
zum SchKG, vol. III, n. 3 ad art. 272 LP; pour les mesures provisionnelles en
général: ATF 104 Ia 408 consid. 4a p. 413).

2.2 Le point de savoir si le degré de vraisemblance requis par le droit
fédéral est atteint dans le cas particulier ressortit à l'appréciation des
preuves (ATF 130 III 321 consid. 5 p. 327 et les arrêts cités). Dans ce
domaine, le Tribunal fédéral reconnaît une ample latitude aux autorités
cantonales (ATF 120 Ia 31 consid. 4b p. 40). Il n'intervient, du chef de
l'art. 9 Cst., que si le juge n'a manifestement pas compris le sens et la
portée d'un moyen de preuve, a omis sans raisons objectives de tenir compte
de preuves pertinentes ou a opéré, sur la base des éléments recueillis, des
déductions insoutenables; encore faut-il que la décision attaquée en soit
viciée dans son résultat (ATF 129 I 8 consid. 2.1 p. 9; 127 I 38 consid. 2a
p. 41 et la jurisprudence citée).

3.
3.1 Contrairement au premier juge, la cour cantonale a considéré que la lettre
du 27 août 2002 signée par les deux parties suffisait à rendre vraisemblable
l'existence d'un contrat (de courtage) passé directement entre le recourant
(séquestré) et l'intimé (séquestrant); il n'est en tout cas pas plus
vraisemblable que cette convention ait été conclue avec la société de
celui-là, à savoir Z.________ SA. Les magistrats cantonaux ont retenu, sur ce
point, que la lettre en question avait été  rédigée par le recourant
lui-même, avocat d'affaires spécialisé dans le domaine des contrats
commerciaux, en sorte que les termes employés lui étaient opposables, une
stricte interprétation littérale étant justifiée à l'égard de personnes
versées dans les affaires et rompues à l'usage de notions juridiques.

3.2 La lettre susmentionnée, rédigée sur papier à l'en-tête de «Z.________
SA», indique ce qui suit:
«Cher Monsieur,
J'ai l'honneur de vous confirmer notre entretien au terme duquel j'ai
convenance de vous servir des honoraires de transaction représentant 5 %
(cinq pour cent) du rachat des titres ou des sociétés, ou encore, des locaux
industriels, terrains ou immeubles dans le dossier visé en marge [i.e.
affaire B.________].
[...], ces honoraires vous seront servis en cas d'aboutissement total ou
partiel de ladite opération.
[salutations et signature de X.________]»
3.3 L'arrêt attaqué n'expose qu'un seul motif pour admettre l'existence d'un
contrat liant directement le recourant à l'intimé: le fait que la lettre en
discussion a été «rédigée par un avocat d'affaires à qui les termes employés
peuvent être opposés». La solidité de cet argument est pour le moins
discutable. Certes, le rédacteur du document s'exprime à la première personne
(«J'ai...»); le juge peut, cependant, s'écarter d'un texte (en apparence)
clair s'il résulte du but poursuivi par les parties ou d'autres circonstances
que sa teneur ne restitue pas le véritable sens de l'accord conclu (ATF 131
III 606 consid. 4.2 p. 611/612 et les arrêts cités; Chappuis, note in: SJ
2002 I 155 ss).

Néanmoins, la décision attaquée n'apparaît pas insoutenable dans son
résultat. Il ressort des constatations - non critiquées - de la juridiction
précédente que le recourant n'était pas «président de Z.________ SA en 2002»;
il n'a été inscrit au registre du commerce en qualité de «directeur» et
d'«administrateur» de cette société qu'en février 2003, respectivement en
octobre 2003. En d'autres termes, au moment de la souscription de
l'engagement litigieux (i.e. 27 août 2002), l'intéressé ne pouvait
représenter à ces titres la société (cf. art. 718 al. 1 et 2 CO), et on ne
voit pas en quelle autre qualité il aurait agi (cf. art. 721 CO). Le
recourant évoque, à ce sujet, une «ratification, cas échéant tacite» qui
pourrait suppléer à l'absence de pouvoirs de représentation, mais il ne
s'agit là que d'une simple hypothèse dont la réalisation n'est nullement
démontrée.

3.4 Le recourant ne soulève aucune critique s'agissant du montant de la
créance pour laquelle le séquestre a été ordonné. Il n'y a donc pas lieu
d'examiner cet aspect (art. 90 al. 1 let. b OJ).

4.
4.1 La juridiction précédente a constaté que, environ trois mois après s'être
vu notifier un commandement de payer par l'intimé, le recourant a fait
inscrire au registre foncier la donation à son épouse d'un tiers de
l'immeuble dont il était propriétaire à Jouxtens-Mézery. Une année plus tard,
le couple a revendu cet immeuble, dont la valeur fiscale s'élevait à
4'650'000 fr., et a acheté trois immeubles à Montreux, d'une valeur fiscale
de 2'500'000 fr., le recourant n'acquérant cette fois la propriété que d'un
tiers et sa femme celle des deux autres tiers. L'allégation de l'intéressé
d'après laquelle la valeur (vénale) de ces immeubles serait de 7'000'000 fr.
est dépourvue de toute valeur probante: d'une part, ce chiffre correspond, en
réalité, au prix de vente; d'autre part, on ignore le montant de leur charge
hypothécaire. Enfin, le recourant et sa femme ont mis en vente ces immeubles;
or, non seulement celui-là a tu cette circonstance dans le cadre de la
présente procédure, mais il a même affirmé le contraire dans son écriture
d'opposition au séquestre. Dans ces conditions, il est vraisemblable que le
recourant fait disparaître ses biens au sens de l'art. 271 al. 1 ch. 2 LP.

L'élément objectif du cas de séquestre litigieux peut être aussi réalisé par
la fuite ou la préparation de la fuite du débiteur. S'il est exact que, sur
le vu des attestations produites par les parties, le recourant et son épouse
sont domiciliés en Suisse - ce qui n'est pas contesté -, cela ne permet pas
encore de déterminer si l'intéressé prépare ou non sa fuite à l'étranger. Il
ressort du dossier que trois des enfants du couple ont été scolarisés en
Suisse jusqu'à la fin de l'année scolaire 2005, puis aux États-Unis en tout
cas pour un an; on ignore où ils se trouvent depuis lors. De surcroît,
contrairement à ce qu'il avait allégué en procédure, le recourant a bien mis
en vente sa propriété de Chailly-sur-Montreux; ce fait est corroboré par le
dossier de vente, que l'intimé a produit, établi par Immobilière de Lausanne
et par le témoignage d'une employée de cette régie; dans son mémoire de
réponse, le recourant a par ailleurs admis qu'il avait tu cette opération en
raison de «la propension avérée [de sa partie adverse] d'user et d'abuser de
tous les moyens possibles pour l'empêcher, par esprit revanchard et
chicanier, de développer et de gérer ses affaires en Suisse». Enfin, en ce
qui concerne les intérêts économiques du recourant, le dossier révèle que le
centre de gravité de ses activités professionnelles est à Paris, où se trouve
son étude d'avocat; c'est là qu'il a travaillé d'une manière régulière depuis
qu'il vit en Suisse, indépendamment de ses déplacements professionnels dans
d'autres pays. Le recourant s'est installé en Suisse, à Jouxtens-Mézery, en
2001; il a déployé une certaine activité en rapport avec l'acquisition de
quatre sociétés du Groupe A.________, mais il n'est plus partie prenante à
l'exploitation de cette entreprise. On ignore dès lors quelles sont ses
activités professionnelles en Suisse, qu'il évoque sans les détailler ni les
rendre vraisemblables; il ne produit aucun document attestant d'un quelconque
lien professionnel avec la Suisse, le canton de Vaud ou Montreux. En
définitive, force est d'admettre que la mise en vente des immeubles de
Montreux a été entourée d'une anormale discrétion; au surplus, le recourant
n'a aucune attache en Suisse: le centre de ses activités professionnelles est
situé à Paris; il a vendu les participations qu'il détenait dans des sociétés
en Suisse et il n'est pas établi que ses enfants scolarisés à l'étranger
durant l'année 2005/06 soient retournés en Suisse depuis la dernière rentrée
scolaire. Cet ensemble de faits permet de tenir pour vraisemblable qu'il
prépare sa fuite.

Quant à l'élément subjectif du cas de séquestre en cause - l'intention de se
soustraire à ses obligations -, il apparaît également réalisé. Aux indices
qui précèdent (disparition des biens et préparation de la fuite), s'ajoutent
d'autres éléments suspects: D'abord, l'attitude équivoque du recourant au
cours de la procédure, qui a dissimulé un fait déterminant par une
affirmation mensongère dans le but de convaincre le juge que son opposition
est justifiée, puis essaye de faire passer ce mensonge pour un moyen adéquat
de se défendre et obtenir gain de cause dans la présente procédure. Ensuite,
le recourant fait l'objet de poursuites en Suisse. Enfin, le recourant est
extrêmement mobile, se déplaçant à l'étranger pour ses affaires et disposant
de son cabinet à Paris; il peut disparaître sur le plan administratif sans
avertissement et laisser les autorités sans aucune nouvelle, en dépit de sa
profession qui devrait l'inciter à prendre des mesures à cet égard; c'est
ainsi qu'il n'a pas été possible de l'atteindre en été et au moins au début
de l'automne 2005; la société Z.________ SA a même été dissoute d'office pour
ce motif, avant que la situation ne soit rétablie.

4.2 En premier lieu, le recourant reproche à la cour cantonale d'avoir
arbitrairement retenu que les «immeubles de Montreux ont été acquis
postérieurement à la revente de la propriété de Jouxtens-Mézery».

Comme le remarque l'intimé, on ne discerne pas quelle conséquence, du point
de vue de la vraisemblance du cas de séquestre, le recourant entend déduire
de la chronologie de ces événements. En tout état de cause, il ne nie pas
s'être livré aux opérations immobilières constatées par la cour cantonale -
en particulier la donation à sa femme et la mise en vente des parcelles de
Montreux -, ni ne démontre en quoi il serait arbitraire de leur attribuer le
caractère d'une «disparition de biens» au sens de la loi, étant rappelé que
des actes préparatoires visant à ce but suffisent déjà (arrêt 5P.403/1999 du
13 janvier 2000, consid. 2c et les références). Insuffisamment motivé, le
grief est irrecevable (art. 90 al. 1 let. b OJ).

4.3 En second lieu, le recourant conteste avoir «préparé sa fuite», une telle
conclusion reposant sur un renversement arbitraire du fardeau de la preuve.

Le moyen pris d'une violation de l'art. 8 CC doit être rejeté d'emblée, cette
disposition n'étant pas (directement) applicable lorsque, comme en
l'occurrence (cf. supra, consid. 2.1), les faits allégués doivent être rendus
simplement vraisemblables (ATF 118 II 376 consid. 3 p. 377 et la doctrine
mentionnée). Pour le surplus, la critique est irrecevable faute de motivation
suffisante (art. 90 al. 1 let. b OJ). Certes, les voyages à l'étranger ne
sauraient en soi constituer l'indice de la préparation d'une fuite; à ce
propos, il ne résulte pas des constatations de l'arrêt attaqué que ces
déplacements, au demeurant compatibles avec la profession de l'intéressé,
auraient été effectués après la naissance du différend avec l'intimé ou se
seraient anormalement multipliés à partir de cette époque. Cependant,
l'autorité précédente ne s'est nullement limitée à cet unique élément; elle
en a énuméré d'autres qui, ajoutés à plusieurs circonstances troubles,
rendaient plausible le comportement incriminé (cf. supra, consid. 4.1 in
fine). Or, le recourant n'établit pas en quoi ces circonstances seraient
dénuées de pertinence ou reposeraient sur des constatations arbitraires, mais
se contente de produire une attestation relative à la scolarité de sa fille
C.________; cette pièce - apparemment nouvelle (cf. ATF 119 II 4 consid. 4a
p. 7) - est loin d'infirmer l'opinion des juges cantonaux, dès lors qu'elle
ne se rapporte qu'à un seul des enfants, majeur au demeurant.

4.4 Enfin, le recourant soutient que l'arrêt attaqué porte atteinte à sa
liberté personnelle et à sa liberté économique (art. 10 et 26 Cst.).

Le moyen s'avère téméraire. Ces garanties ne protègent évidemment pas les
«déplacements à l'étranger», respectivement les «opérations immobilières»,
dont la finalité est de porter préjudice aux intérêts des créanciers
poursuivants en compromettant ou en rendant plus difficile le recouvrement de
leurs prétentions (cf. sur la ratio legis de l'art. 271 al. 1 ch. 2 LP:
Jaeger/Walder/Kull/Kottmann, SchKG, 4e éd., n. 25 ad art. 271 LP). Quant à
l'affirmation selon laquelle de «telles opérations immobilières viennent
corroborer le fait que le recourant déploie une activité économique
d'importance dans la région», elle ne saurait être partagée; il n'est pas
démontré que lesdites opérations s'inscrivaient dans le cadre des activités
professionnelles de l'intéressé (cf. sur cette hypothèse:
Jaeger/Walder/Kull/Kottmann, ibidem), et elles portaient, en outre, sur des
immeubles «composant le domicile familial».

5.
En conclusion, le présent recours doit être rejeté dans la mesure de sa
recevabilité. Les frais et dépens incombent au recourant (art. 156 al. 1 et
159 al. 1 OJ).

Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce:

1.
Le recours, traité en tant que recours de droit public, est rejeté dans la
mesure où il est recevable.

2.
Un émolument judiciaire de 7'000 fr. est mis à la charge du recourant.

3.
Le recourant versera à l'intimé une indemnité de 10'000 fr. à titre de
dépens.

4.
Le présent arrêt est communiqué en copie aux mandataires des parties et à la
Cour des poursuites et faillites du Tribunal cantonal du canton de Vaud.

Lausanne, le 11 septembre 2007

Au nom de la IIe Cour de droit civil
du Tribunal fédéral suisse

Le Président:  Le Greffier: