Sammlung der Entscheidungen des Schweizerischen Bundesgerichts
Collection des arrêts du Tribunal fédéral suisse
Raccolta delle decisioni del Tribunale federale svizzero

BGE 134 II 117



Urteilskopf

134 II 117

10. Extrait de l'arrêt de la Ire Cour de droit public dans la cause A., B. et
Commune de Belmont-sur-Lausanne contre C. ainsi que Département de l'économie
du canton de Vaud (recours en matière de droit public)
1C_82/2008 / 1C_84/2008 du 28 mai 2008

Regeste

Art. 68 Abs. 3 BGG; Zusprechung von Parteientschädigungen an die Gemeinden. Die
Gemeinden haben gemäss Art. 68 Abs. 3 BGG grundsätzlich keinen Anspruch auf
eine Parteientschädigung, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis obsiegen.
Die Praxis unter dem einstigen Bundesgesetz über die Organisation der
Bundesrechtspflege in Angelegenheiten der staatsrechtlichen Beschwerde, wonach
Parteientschädigungen denjenigen Gemeinden zugesprochen wurden, welche infolge
ihrer Grösse nicht über eine genügende administrative und juristische
Infrastruktur verfügen, um ohne Hilfe eines Anwalts zu handeln, rechtfertigt
sich im Rahmen der Beschwerde in öffentlich-rechtlichen Angelegenheiten nicht
mehr (E. 7).

Sachverhalt ab Seite 118

BGE 134 II 117 S. 118
A. et B. sont copropriétaires de la parcelle n° x du registre foncier de la
commune de Belmont-sur-Lausanne, comprise dans le périmètre du plan de quartier
"En Arnier".
La Municipalité de Belmont-sur-Lausanne a donné son aval à un nouveau plan de
quartier "En Arnier II" propre à la parcelle n° x. Ce plan, mis à l'enquête
publique du 15 décembre 2006 au 24 janvier 2007, a fait l'objet de quatre
oppositions, dont celle de la société C. Par décision du 3 mai 2007, le Conseil
communal de Belmont-sur-Lausanne a adopté le plan de quartier "En Arnier II"
ainsi que son règlement et levé les oppositions. Le Département des
institutions et des relations extérieures du canton de Vaud a approuvé
préalablement ce plan le 20 juin 2007.
Au terme d'un arrêt rendu le 16 janvier 2008, le Tribunal administratif du
canton de Vaud a admis le recours formé par la société C. (ci-après: l'intimée)
contre ces décisions qu'il a annulées.
Le Tribunal fédéral a admis les recours en matière de droit public interjetés
contre cet arrêt par A. et B. ainsi que par la Commune de Belmont-sur-Lausanne.
Il a confirmé les décisions prises le 3 mai 2007 par le Conseil communal de
Belmont-sur-Lausanne et le 20 juin 2007 par le Département des institutions et
des relations extérieures du canton de Vaud.

Auszug aus den Erwägungen:

Extrait des considérants:

7. Les recours doivent par conséquent être admis aux frais de l'intimée qui
succombe (art. 65 et 66 al. 1 LTF). Celle-ci versera une indemnité de dépens
aux propriétaires de la parcelle n° x, qui obtiennent gain de cause avec
l'assistance d'un avocat (art. 68 al. 1 et 2 LTF). La Commune de
Belmont-sur-Lausanne, qui a agi dans l'exercice de
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ses attributions officielles, n'a en revanche pas droit à des dépens (art. 68
al. 3 LTF). L'allocation de dépens à la partie qui obtient gain de cause ne
découle ni des principes généraux du droit ni des garanties de procédure de la
Constitution fédérale; cette question relève de la seule législation de
procédure applicable à la cause (ATF 104 Ia 9 consid. 1 p. 13; arrêt P.1719/
1984 du 14 juin 1985, consid. 2a publié in ZBl 86/1985 p. 508). Certes, sous
l'empire de la loi fédérale d'organisation judiciaire du 16 décembre 1943 (OJ),
le Tribunal fédéral avait pour pratique d'allouer des dépens aux collectivités
publiques et aux autres organismes chargés de tâche de droit public ne
disposant pas, en raison de leur taille, d'une infrastructure administrative et
juridique suffisante pour procéder sans l'assistance d'un avocat (cf. ATF 132 I
140 consid. 4.2 p. 152 et l'arrêt cité). Tel était le cas des communes de moins
de 10'000 habitants. Il s'agissait alors d'une exception à la règle générale de
l'art. 159 al. 2 in fine OJ selon laquelle les autorités n'ont pas droit à des
dépens lorsqu'elles agissent en tant que détentrices de la puissance publique.
Cette pratique ne valait cependant que pour les causes relevant du recours de
droit public, dans les domaines où l'autonomie communale pouvait être invoquée;
en revanche, elle n'avait pas cours dans les procédures de recours de droit
administratif, l'art. 159 al. 2 OJ étant alors appliqué strictement. Cette
pratique ne se justifie plus dans le cadre du recours en matière de droit
public (arrêts 1C_122/2007 du 24 juillet 2007, consid. 6; 2C_417/2007 du 11
janvier 2008, consid. 7). Même si une solution différente a pu être évoquée
(cf. arrêt 2C_10/2007 du 8 octobre 2007, consid. 4.3), elle ne s'impose pas au
regard du texte légal. La Commune de Belmont-sur-Lausanne ne fait au surplus
valoir aucune circonstance exceptionnelle qui commanderait de faire une entorse
en sa faveur à la règle de l'art. 68 al. 3 LTF.
(...)