Sammlung der Entscheidungen des Schweizerischen Bundesgerichts
Collection des arrêts du Tribunal fédéral suisse
Raccolta delle decisioni del Tribunale federale svizzero

BGE 126 II 473



126 II 473

48. Extrait de l'arrêt de la IIe Cour de droit public du 2 novembre 2000
dans la cause Administration fédérale des contributions contre Tribunal
administratif du canton de Vaud et A. (recours de droit administratif)
Regeste

    Art. 18 Abs. 4 und Art. 47 Abs. 1 DBG: Verpachtung von
landwirtschaftlichen Grundstücken.

    Verpachtung von landwirtschaftlichen Grundstücken durch einen Landwirt
bei Aufgabe der Erwerbstätigkeit als Realisationstatbestand. Besteuerung
der wiedereingebrachten Abschreibungen (E. 3-5d).

Sachverhalt

    A., propriétaire d'un domaine agricole, a cessé son activité
d'agriculteur indépendant le 31 décembre 1995. Dès le 1er janvier 1996,
il a remis son capital fermier (bétail, machines, etc.) et affermé son
domaine - à l'exception d'une vigne - à un tiers pour une durée initiale
de quinze ans. Il a également demandé au fisc de procéder à une taxation
intermédiaire avec effet au 1er janvier 1996, ce qui a été fait.

    Le fisc a soumis à l'impôt fédéral annuel entier de l'art. 47 al. 1 de
la loi fédérale du 14 décembre 1990 sur l'impôt fédéral direct (LIFD; RS
642.11) le bénéfice en capital correspondant au gain réalisé par A. lors de
la remise de son capital fermier ainsi que le bénéfice constitué par les
amortissements cumulés au 31 décembre 1995 sur ses biens-fonds agricoles
affermés. Cette imposition a été confirmée sur réclamation.

    Saisi d'un recours du contribuable, le Tribunal administratif cantonal
l'a admis. Il a notamment relevé que l'affermage apparemment irréversible
de l'exploitation agricole de celui-ci constituait un transfert d'éléments
commerciaux dans sa fortune privée et que le bénéfice en résultant
devait, en principe, être soumis à l'impôt prévu par l'art. 47 al. 1
LIFD. Toutefois, du moment que l'intéressé avait cessé son activité
professionnelle sans procéder à un décompte fiscal des réserves latentes
afférentes aux immeubles agricoles affermés, il fallait admettre, par
analogie avec la jurisprudence du Tribunal fédéral en matière de commerce
professionnel d'immeubles (cf. ATF 125 II 113 = RDAF 1999 2 p. 385), que
ces biens-fonds n'avaient pas quitté son patrimoine commercial. L'impôt
fédéral direct dont il devait s'acquitter en raison de la cessation de
son activité d'agriculteur indépendant ne portait dès lors que sur le
gain réalisé lors de la remise de son capital fermier.

    Agissant par la voie du recours de droit administratif,
l'Administration fédérale des contributions conteste l'application par
analogie au cas particulier de la jurisprudence du Tribunal fédéral à
laquelle l'autorité intimée se réfère.

    Le Tribunal fédéral a admis le recours, annulé l'arrêt attaqué et
confirmé la décision sur réclamation.

Auszug aus den Erwägungen:

                    Extrait des considérants:

Erwägung 3

    3.- a) L'art. 18 LIFD prévoit notamment que tous les revenus provenant
de l'exploitation d'une entreprise commerciale, industrielle, artisanale,
agricole ou sylvicole, de l'exercice d'une profession libérale ou de toute
autre activité lucrative indépendante sont imposables (cf. al.1); tous les
bénéfices en capital provenant de l'aliénation, de la réalisation ou de la
réévaluation comptable d'éléments de la fortune commerciale font partie
du produit de l'activité lucrative indépendante; le transfert d'éléments
de la fortune commerciale dans la fortune privée ou dans une entreprise
ou un établissement stable sis à l'étranger est assimilé à une aliénation
(cf. al. 2); les bénéfices provenant de l'aliénation d'immeubles agricoles
ou sylvicoles ne sont ajoutés au revenu imposable que jusqu'à concurrence
des dépenses d'investissement (cf. al. 4).

    L'obligation de tenir des livres n'est plus une condition d'imposition
des bénéfices en capital réalisés sur des éléments de la fortune
commerciale, contrairement à ce que prévoyait l'art. 21 al. 1 lettres
d et f de l'arrêté du Conseil fédéral du 9 décembre 1940 concernant la
perception d'un impôt fédéral direct (ci-après: AIFD; l'arrêté du Conseil
fédéral) (cf. ATF 125 II 113 consid. 5c p. 121 s. = RDAF 1999 2 p. 394,
consid. 5d). Ainsi, de tels bénéfices réalisés par les agriculteurs
sont dorénavant soumis de manière générale à l'impôt fédéral direct,
dans les limites toutefois de l'art. 18 al. 4 LIFD (cf. également la
lettre c ci-dessous).

    b) En cas de modification durable et essentielle des bases de
l'activité lucrative ensuite du début ou de la cessation de l'activité
lucrative ou d'un changement de profession, le revenu fait l'objet d'une
taxation intermédiaire (cf. art. 45 al. 1 lettre b LIFD). Cette taxation
est fondée sur celle ordinaire en vigueur, augmentée ou diminuée des
éléments du revenu qui ont été modifiés (cf. art. 46 al. 2 LIFD).

    Aux termes de l'art. 47 al. 1 LIFD, à la fin de l'assujettissement
ou lors d'une taxation intermédiaire, les bénéfices en capital, définis
à l'art. 18 al. 2 LIFD, qui n'ont pas été imposés comme revenu ou qui ne
l'ont pas encore été pendant une période fiscale entière, sont soumis,
l'année fiscale au cours de laquelle ils ont été acquis, à un impôt
annuel entier perçu au taux correspondant à ces seuls revenus. Cette
imposition spéciale - dont la fonction est similaire à celle qui était
prévue par l'art. 43 AIFD (cf. MARCO DUSS/DANIEL SCHÄR, in Kommentar
zum schweizerischen Steuerrecht [cité: Kommentar], vol. I/2a, Bâle
2000, n. 3 ad art. 47 LIFD; DANIELLE YERSIN, La distinction entre
l'activité indépendante et la gestion de la fortune privée, dans
le domaine immobilier, in Archives 67 p. 112) - vise à imposer les
bénéfices en capital provenant de l'aliénation, de la réalisation ou de
la réévaluation comptable d'éléments de la fortune commerciale. Elle
établit une sorte de décompte fiscal final en soumettant à l'impôt,
non seulement les bénéfices de liquidation obtenus lors de la cessation
ou de l'aliénation de l'entreprise, mais également toutes les réserves
réalisées au cours de la période de calcul et de celle de taxation, qui
échapperaient sinon à l'impôt en raison de la brèche de calcul provoquée
par la taxation intermédiaire, soit aussi les réserves qui ne sont pas en
rapport direct avec la liquidation elle-même (cf. dans ce sens, Archives
66 p. 61 consid. 3c, p. 236 s. consid. 3c).

    Ainsi, selon la jurisprudence constante (cf. ATF 125 II 113
consid. 6c/aa p. 125 = RDAF 1999 2 p. 398 s. consid. 6c/aa et les arrêts
cités) - sur laquelle il n'y a pas lieu de revenir - lorsqu'un contribuable
cesse son activité lucrative indépendante et en informe les autorités
fiscales, le bénéfice en capital réalisé lors du passage d'éléments de sa
fortune commerciale dans sa fortune privée doit en principe être imposé,
à condition que ledit contribuable n'ait pas expressément indiqué son
intention d-'aliéner ultérieurement ces éléments dans le cadre de la
liquidation de son entreprise (aliénation différée) ou de donner celle-ci
provisoirement à bail, notamment jusqu'à sa vente à un tiers ou jusqu'à
son transfert à ses héritiers. Il n'y a en principe pas de place pour
une imposition des bénéfices réalisés, lors de ventes ultérieures.

    c) L'art. 18 al. 4 LIFD n'impose les gains en capital réalisés sur
des immeubles agricoles qu'à concurrence de la part correspondant aux
amortissements récupérés (cf. MARKUS REICH, Kommentar, vol. I/2a, Bâle
2000, n. 64 ad art. 18 LIFD; YERSIN, op. cit., p. 108; LAURENT SAVOY,
L'imposition du revenu agricole, thèse Lausanne 1992, p. 92 et 107 s.;
Message du Conseil fédéral du 25 mai 1983 sur l'harmonisation fiscale, in
FF 1983 III 1 ss [cité: Message sur l'harmonisation fiscale], p. 170). Ces
derniers correspondent à la différence entre la valeur comptable des
biens-fonds en cause et leur prix d'acquisition augmenté des dépenses
d'investissement (cf. JEAN-MARC RIVIER, Droit fiscal suisse, L'imposition
du revenu et de la fortune, 2ème éd. Lausanne 1998, p. 355). Comme
l'a relevé à juste titre le Tribunal administratif, l'art. 18 al. 4
LIFD s'applique non seulement aux gains d'aliénation mais également à
ceux issus de réévaluation ou de transfert dans la fortune privée (cf.
REICH, op. cit., n. 65 ad art. 18 LIFD; PETER GURTNER, Änderungen bei
der Kapitalgewinnbesteuerung Selbständigerwerbender, in Problèmes
actuels de droit fiscal, Mélanges en l'honneur du Professeur Raoul
Oberson, Bâle 1995, p. 43 ss, note 5 p. 45). Par ailleurs, en cas de fin
d'assujettissement ou de taxation intermédiaire, de tels gains sont soumis
à l'impôt annuel entier de l'art. 47 al. 1 LIFD (cf. dans ce sens SAVOY,
op. cit., p. 170; cf. également le ch. 1 p. 1 de la Circulaire n. 3 de
l'Administration fédérale des contributions du 25 novembre 1992 "betreffend
Neuerungen für die Land- und Forstwirtschaft aufgrund des Bundesgesetzes
vom 14. Dezember 1990 über die direkte Bundessteuer (DBG)", reproduite
in PESTALOZZI/GMÜR/PATRY, Rechtsbuch der schweizerischen Bundessteuern,
vol. 8, II A c 190), même si cette disposition ne se réfère expressément
qu'à l'art. 18 al. 2 LIFD.

    d) aa) Sous l'empire de l'arrêté du Conseil fédéral, l'affermage par
son propriétaire d'une entreprise astreinte à tenir des livres constituait
une réalisation imposable en vertu de l'art. 21 al. 1 lettres d et f
AIFD ou, en cas de fin d'assujettissement ou de taxation intermédiaire,
selon l'art. 43 AIFD, à condition que cette remise à bail paraisse
irrévocable et ne représente pas une mesure purement provisoire, prise
dans l'attente d'un acheteur ou de la remise de l'affaire à un héritier
(cf. Archives 41 p. 452 s. consid. 3a = RDAF 1973 p. 391 s. consid. 3a;
Archives 41 p. 507 s. consid. 2 = RDAF 1974 p. 184 s. consid. 2; StE 1996
B 23.2 n. 16 consid. 3; ERNST KÄNZIG, Wehrsteuer, Ière partie, 2ème éd.
Bâle 1982, n. 171 ad art. 21 AIFD; HEINZ MASSHARDT, Kommentar zur direkten
Bundessteuer, 2ème éd. Zurich 1985, n. 23 lettre b ad art. 43 AIFD).

    bb) Le projet de loi fédérale sur l'impôt fédéral direct prévoyait
expressément que, dans la mesure où il n'était pas temporaire,
l'affermage d'une entreprise était assimilé à un transfert imposable
dans la fortune privée (cf. art. 18 al. 3 dudit projet in FF 1983 III
332). Cette prescription avait pour but de remédier à l'insécurité liée à
l'appréciation fiscale des remises à bail commerciales (cf. Message sur
l'harmonisation fiscale p. 171). Au cours des débats parlementaires,
cette disposition a toutefois été supprimée par crainte de provoquer
des charges fiscales insupportables pour certains entrepreneurs. Cette
suppression impliquait toutefois la poursuite de la pratique développée
sous l'empire de l'arrêté du Conseil fédéral (cf. BO 1987 CN p. 1740,
BO 1988 CE p. 811, BO 1989 CN p. 727 et BO 1989 CE p. 590 s.).

    Ainsi, dans la mesure où les conditions posées par la jurisprudence
mentionnée ci-dessus (lettre d/aa) sont remplies, l'affermage d'une
entreprise, astreinte ou non à tenir des livres, constitue une réalisation
au sens de l'art. 18 al. 2 LIFD - respectivement de l'art. 18 al. 4 LIFD
s'il s'agit de la remise à bail d'immeubles agricoles ou sylvicoles -
soumise, en cas de fin d'assujettissement ou de taxation intermédiaire,
à l'impôt annuel entier de l'art. 47 al. 1 LIFD (cf. REICH, op. cit.,
n. 42 ad art. 18 LIFD; DUSS/SCHÄR, op. cit., n. 13 ad art. 47 LIFD).

Erwägung 4

    4.- L'intimé a bénéficié à bon droit d'une taxation intermédiaire
au 1er janvier 1996 en raison de la cessation de son activité lucrative
indépendante d'agriculteur le 31 décembre 1995 (cf. art. 45 al. 1 lettre
b LIFD). En outre, compte tenu de son âge au moment de l'affermage de
son domaine (65 ans révolus) et de la durée du contrat conclu (quinze
ans, renouvelable tacitement pour de nouvelles périodes de six ans),
cette remise à bail paraît définitive, comme le relève à juste titre
la recourante. Cette opération représente dès lors la réalisation des
biens-fonds concernés, de sorte que la reprise d'amortissements sur
ces derniers (cf. art. 18 al. 4 LIFD) doit en principe être imposée
conformément à l'art. 47 al. 1 LIFD (cf. consid. 3c et 3d/bb ci-dessus).
Reste à examiner si, comme le soutient le Tribunal administratif, l'arrêt
de l'autorité de céans auquel il se réfère (cf. ATF 125 II 113 = RDAF
1999 2 p. 385) peut être appliqué par analogie au cas particulier, de
sorte qu'il faudrait admettre, pour des raisons d'équité visant à éviter
une imposition massive du contribuable, que les immeubles affermés sont
demeurés dans sa fortune commerciale, ce que l'Administration fédérale
des contributions conteste.

Erwägung 5

    5.- a) Cet arrêt concerne l'imposition d'un bénéfice en capital
immobilier réalisé en 1994 par un ancien entrepreneur en construction
qui, en 1981, avait clairement informé les autorités fiscales de son
intention de mettre fin à cette activité, sans toutefois préciser s'il
poursuivait ou non son activité indépendante parallèle de commerçant
d'immeubles, alors qu'il conservait des biens-fonds commerciaux, tenait
une comptabilité pour ceux-ci et continuait à faire valoir la déduction
de pertes commerciales. Le Tribunal fédéral a estimé que, dans la mesure
où ce contribuable n'avait pas procédé avec le fisc à un décompte des
réserves latentes sur ses immeubles, ceux-ci étaient restés dans son
patrimoine commercial après la fin de son activité d'entrepreneur, le
simple écoulement du temps ne pouvant les avoir transférés dans sa fortune
privée. La longue durée de possession du bien-fonds aliéné et le fait que,
pendant une période assez étendue, l'intéressé n'avait effectué aucune
transaction immobilière ne permettaient pas à eux seuls d'admettre qu'il
ne l'avait pas vendu dans l'exercice d'une activité indépendante visant
à l'obtention d'un bénéfice. En effet, les commerçants professionnels
d'immeubles conservent souvent des objets durant des années pour les
raisons les plus diverses, jusqu'au moment où ils les revendent avec
bénéfice, que ce soit, par exemple, parce qu'ils ont compté dès le
début sur un gain d'aliénation réalisable à long terme, ou parce qu'ils
voulaient tout d'abord faire construire sur les terrains ou parce qu'une
construction projetée s'est heurtée à des obstacles imprévus. Une vente
différée dans ces circonstances reste néanmoins toujours liée à leur
activité professionnelle dans le domaine immobilier. Peu importe qu'ils
conservent les biens-fonds acquis à des fins commerciales au titre de
placement sur une longue durée (cf. ATF 125 II 113 consid. 6c/bb et 6c/cc
p. 126 s. = RDAF 1999 2 p. 399 s. consid. 6c/bb et 6c/cc).

    b) Dans cet arrêt, l'autorité de céans n'a nullement remis en cause sa
jurisprudence selon laquelle, lors de la cessation d'une activité lucrative
indépendante, les bénéfices en capital issus du passage dans la fortune
privée du contribuable d'éléments commerciaux liés à cette activité doivent
être imposés (cf. consid. 3b ci-dessus). Elle a uniquement opté pour
une solution tenant compte de la très grande difficulté de déterminer
le moment auquel un commerçant d'immeubles met fin à son activité,
en particulier lorsqu'il reste propriétaire de biens-fonds commerciaux
après la fin d'une autre activité professionnelle voisine. Elle a dès
lors estimé que le transfert de ces immeubles dans son patrimoine privé
ne devait être effectué que s'il manifestait clairement son intention de
mettre également fin à son activité lucrative dans le domaine immobilier
(sur cette question, cf. YERSIN, op. cit., p. 113 s.; HANS PETER DERKSEN
et MARTIN BYLAND, Die Besteuerung des Liegenschaftenhändlers im DBG,
in L'Expert fiduciaire 1999 p. 170 s.; DANIELLE YERSIN, Les gains
en capital considérés comme le revenu d'une activité lucrative, in
Archives 59 p. 162 ss). Faute d'une telle manifestation, cette activité
était supposée perdurer. Dès lors, on ne saurait parler d'imposition
différée, du moins au sens du droit en matière d'impôt sur les gains
immobiliers (cf. art. 12 al. 3 de la loi fédérale du 14 décembre 1990 sur
l'harmonisation des impôts directs des cantons et des communes [LHID; RS
642.14]; cf. également BERNHARD ZWAHLEN, Kommentar, vol. I/1, Bâle 1997,
n. 61 ad art. 12 LHID), aucune réalisation d'immeubles n'ayant lieu.

    c) Contrairement à ce que pense l'autorité intimée, cet arrêt ne
saurait s'appliquer au cas particulier, la situation de fait étant
différente. En affermant son domaine, l'intéressé - qui n'a jamais fait
professionnellement des opérations immobilières - a en effet mis fin à sa
seule et unique activité lucrative, soit celle d'agriculteur indépendant.
Selon les faits retenus par l'arrêt attaqué (cf. art. 105 al. 2 OJ), il
a en outre clairement informé le fisc de la cessation de cette activité
et lui a même expressément demandé, pour ce motif, de procéder à une
taxation intermédiaire. Sa situation ne diffère dès lors pas de celle
du contribuable qui cesse toute activité (cf. consid. 3b ci-dessus). En
raison de la remise à bail de son domaine, il n'a en particulier conservé
dans son patrimoine aucun immeuble qu'il pourrait utiliser pour poursuivre
une activité commerciale. Par ailleurs, il n'y a aucune raison de le
prémunir contre une imposition découlant de sa propre demande de taxation
intermédiaire et qui, au demeurant, ne paraît pas insupportable dans la
mesure où il s'est déjà acquitté de l'ensemble des impôts litigieux. Enfin,
la remise à bail de ses biens-fonds paraît irrévocable (cf. consid. 4
ci-dessus), de sorte qu'il n'y a pas lieu de croire qu'il entendait
se livrer ultérieurement à une aliénation (cf. consid. 3b ci-dessus)
de ceux-ci.

    d) Vu ce qui précède, force est de constater que l'affermage des
immeubles en cause constitue un acte de réalisation (cf. la jurisprudence
citée au consid. 3b ci-dessus, et notamment l'ATF 112 Ib 79 consid. 4b
p. 86 = RDAF 1990 p. 27 s. consid. 4b) entraînant l'imposition des
amortissements cumulés sur ceux-ci (cf. art. 18 al. 4 LIFD) en vertu de
l'art. 47 al. 1 LIFD (cf. consid. 3d/bb ci-dessus).

    Contraire au droit fédéral, l'arrêt entrepris doit ainsi être annulé
dans la mesure où il concerne l'impôt fédéral direct.