Sammlung der Entscheidungen des Schweizerischen Bundesgerichts
Collection des arrêts du Tribunal fédéral suisse
Raccolta delle decisioni del Tribunale federale svizzero

BGE 117 IB 406



117 Ib 406

49. Extrait de l'arrêt de la IIe Cour de droit public du 29 novembre 1991
en la cause Direction de Police de la commune de Lausanne c. Direction
générale de l'Entreprise des PTT (recours de droit administratif) Regeste

    Art. 64 der Verordnung (3) zum Telegrafen- und Telefonverkehrsgesetz
(Telefonordnung; SR 784.103); Aufhebung der einzelnen Taxiunternehmungen
zugeteilten dreistelligen Sonderrufnummer.

    Art. 64 Abs. 2 der Telefonordnung hat in Art. 24 Abs. 2 des Telegrafen-
und Telefonverkehrsgesetzes (SR 784.10) eine genügende gesetzliche
Grundlage. Die in Art. 64 Abs. 2 umschriebenen Voraussetzungen für die
Zuteilung einer Sonderrufnummer müssen kumulativ erfüllt sein (E. 3
und 4a).

    Für die Zuteilung einer Sonderrufnummer ist unter anderem erforderlich,
dass über die gleiche Nummer in der ganzen Schweiz dieselben Dienste
angeboten werden, und dass alle Abonnenten innerhalb eines Gebietes,
die diese Leistung anbieten, die Möglichkeit haben, eine Zentrale
mit zugeteilter Sonderrufnummer einzurichten oder sich einer solchen
anzuschliessen (E. 4c).

    Fall einer ausschliesslich für Taxis mit Standplatz-Berechtigung
reservierten Taxi-Rufzentrale (E. 5 und 6).

Sachverhalt

    A.- Le 24 février 1960, la Direction de Police de la commune de
Lausanne a obtenu de l'Entreprise des PTT un numéro d'appel abrégé (le No
165, remplacé en 1978 par le No 141) pour la centrale d'appel des taxis
avec droit de stationnement de l'agglomération lausannoise.

    Après avoir tenté vainement en 1982 et 1983 de généraliser l'usage
des Nos 141 et 142 pour les taxis dans toute la Suisse, l'Entreprise
des PTT a constaté que les spécificités de cette activité économique -
notamment la diversité des réglementations et des catégories de taxis -
s'opposent à toute uniformisation au niveau national. Estimant que cette
situation favorisait indûment la Direction de Police de Lausanne par
rapport à ses concurrents, l'Entreprise des PTT a décidé, le 24 novembre
1989, la mise hors service du No 141 et son remplacement par un numéro
ordinaire. A l'appui de sa décision, l'autorité fédérale a invoqué la
non-réalisation des conditions légales fixées pour l'attribution d'un
numéro abrégé. Ce prononcé a été confirmé, sur recours, par la Direction
générale de l'Entreprise des PTT le 7 décembre 1990.

    Agissant par recours de droit administratif, la Direction de Police de
la commune de Lausanne demande au Tribunal fédéral d'annuler la décision
du 7 décembre 1990. Elle conteste l'existence d'une base légale suffisante
à l'art. 64 de l'ordonnance sur les téléphones et la nature cumulative
des conditions figurant à l'alinéa 2 de cette même disposition. Elle
estime que la différence de traitement par rapport à ses concurrents se
justifie et que l'utilisation du numéro litigieux n'est pas de nature à
provoquer un quelconque inconvénient à l'administration.

    Le Tribunal fédéral a rejeté le recours.

Auszug aus den Erwägungen:

                  Extrait des considérants:

Erwägung 1

    1.- a) Dans la mesure où aucune norme particulière de la législation
fédérale au sens de l'art. 103 lettre c OJ n'accorde directement aux
communes le droit d'agir par la voie du recours de droit administratif
en matière d'attribution des numéros d'appel, la question se pose de
savoir si la commune de Lausanne, agissant en l'espèce par la Direction
de Police, dispose d'une qualité suffisante pour agir par recours de droit
administratif contre la modification du numéro d'appel de la centrale des
taxis. Selon la jurisprudence, la commune peut exceptionnellement être
autorisée à recourir en se fondant sur la norme générale de l'art. 103
lettre a OJ, en principe réservée aux particuliers, lorsqu'elle est touchée
par la décision de la même manière qu'un particulier et lorsqu'elle dispose
d'un intérêt personnel suffisant à l'annulation ou à la modification du
prononcé attaqué (ATF 112 Ia 62, 114 Ia 77).

    En l'espèce, bien qu'elle ait signé la déclaration d'abonnement
et qu'elle soit ainsi formellement titulaire du numéro d'appel 141, la
commune de Lausanne a confié l'exploitation exclusive de ce numéro avec
droit de stationnement à la Coopérative des taxis, sur laquelle elle se
borne à exercer une simple surveillance. On peut douter, dès lors, que la
modification du numéro d'appel, qu'elle n'utilise pas elle-même, la touche
d'une manière suffisante pour agir par recours de droit administratif. Par
ailleurs, le fait que le numéro abrégé dont bénéficie exclusivement la
Coopérative des taxis avec droit de stationnement représente une facilité
offerte de manière générale dans le service des taxis de l'agglomération
lausannoise relève de l'intérêt public et non pas de l'intérêt privé de
la commune; on ne voit donc pas quel intérêt personnel au sens décrit
précédemment la commune de Lausanne pourrait faire valoir à l'annulation
de la décision entreprise.

    Quant à la prétention de la recourante d'agir en tant que représentante
de fait de la Coopérative des taxis avec droit de stationnement, il faut
d'emblée constater qu'un tel procédé n'est pas admis par l'organisation
judiciaire (art. 29 OJ).

    Dans la mesure toutefois où le recours s'avère mal fondé, la question
de la qualité pour agir de la recourante - bien que douteuse - peut
demeurer indécise.

    b) Saisi d'un recours de droit administratif dirigé contre une décision
prise par l'administration elle-même, le Tribunal fédéral revoit, même
d'office, les constatations de fait des autorités inférieures (art. 104
lettre b et 105 OJ). Si, sur le plan juridique, le Tribunal fédéral ne
peut revoir en l'espèce l'opportunité de la décision attaquée (art. 104
lettre c OJ, a contrario), il vérifie en revanche d'office (ATF 111 Ib 164)
l'application du droit fédéral (art. 104 lettres a et b OJ), y compris
l'usage du pouvoir d'appréciation, sans être lié par les motifs invoqués
par les parties (art. 114 al. 1 in fine OJ); une certaine retenue reste
cependant indispensable face aux problèmes techniques dont l'autorité
inférieure a une meilleure connaissance que le Tribunal fédéral (ATF 108
Ib 31).

Erwägung 2

    2.- Selon l'art. 24 al. 2 de la loi fédérale réglant la correspondance
télégraphique et téléphonique du 22 octobre 1922 (LCTT; RS 784.10),
"l'abonné n'a pas le droit d'exiger qu'un numéro d'appel déterminé lui
soit attribué".

    Chargé d'édicter les normes d'exécution de cette loi, le Conseil
fédéral a énoncé au chapitre 11 de l'ordonnance sur les téléphones les
normes applicables aux listes des abonnés; il a, notamment, réglé à
l'art. 64 la question de l'octroi et du retrait des numéros d'appel.

    L'art. 64 al. 1 de l'ordonnance sur les téléphones prévoit ainsi que
"l'Entreprise des PTT attribue les numéros d'appel. Elle peut modifier ces
numéros en tous temps lorsque le service l'exige ou que leur attribution
est cause d'inconvénients."

    L'alinéa 2 de la même disposition - introduit par la novelle du 19
octobre 1977; RO 1977 1900 - stipule pour sa part que "l'Entreprise
des PTT peut attribuer des numéros d'appel spéciaux lorsque: (lettre
a) les prestations offertes par l'intermédiaire de ces raccordements
sont d'un intérêt public suffisant; (lettre b) il importe qu'un numéro
d'appel uniforme permette d'avoir accès dans l'ensemble de la Suisse aux
raccordements par l'intermédiaire desquels la même prestation est offerte;
(lettre c) la réponse aux appels est assurée sans interruption".

Erwägung 3

    3.- Contrairement aux allégations de la recourante, l'art. 64 de
l'ordonnance sur les téléphones dispose d'une base légale suffisante
à l'art. 24 LCTT en relation avec l'art. 46 al. 2 LCTT qui impose au
Conseil fédéral d'édicter les dispositions d'exécution de la loi.

    En effet, compte tenu des besoins créés par l'exploitation du
téléphone à l'échelle nationale et, notamment, de la nécessité d'adapter
continuellement les numéros d'appel pour maintenir un système cohérent,
on doit admettre qu'en édictant l'art. 24 LCTT, le législateur ne voulait
pas seulement refuser à l'abonné le droit à un numéro déterminé lors de
l'établissement du raccordement, mais qu'il voulait exclure, de manière
générale, toute prétention à un numéro d'appel déterminé; dès lors, en
se fondant sur cette disposition générale, le Conseil fédéral pouvait -
et devait même en raison des nécessités pratiques - prévoir une procédure
de modification des numéros d'appel déjà attribués. En refusant aux
abonnés le droit d'exiger le maintien d'un numéro d'appel lorsque ce
maintien crée de simples inconvénients, le Conseil fédéral a concrétisé
au niveau de l'ordonnance la règle figurant à l'art. 24 LCTT qui dénie,
de manière générale, aux abonnés un droit à un numéro d'appel déterminé.

    De même, il faut constater que la réglementation de l'octroi des
numéros d'appel abrégés prévue à l'art. 64 al. 2 de l'ordonnance sur les
téléphones trouve un ancrage suffisant à l'art. 24 LCTT. Ne disposant que
d'un nombre limité de numéros à trois chiffres (une centaine allant du
No 100 au No 199), le Conseil fédéral devait fixer des règles strictes
assurant leur utilisation la plus judicieuse possible; dans ce cadre,
il n'a pas outrepassé la portée de la norme de base - qui dénie, de
manière générale, un droit à un numéro d'appel déterminé - en exigeant,
sous la lettre b, le respect de l'égalité de traitement entre concurrents.

Erwägung 4

    4.- La recourante estime par ailleurs que l'autorité intimée aurait
violé le droit fédéral en jugeant qu'elle ne satisfait pas aux exigences
de l'art. 64 al. 2 de l'ordonnance sur les téléphones.

    a) Considérant, tout d'abord, cet art. 64 al. 2 de manière globale,
il y a lieu d'emblée de relever que les différentes conditions fixées
aux lettres a à c de cette disposition ne sont pas alternatives comme le
prétend la recourante, mais cumulatives.

    Dans la mesure où, par sa formulation, le texte français de la
disposition ne donne aucune indication sur le sens à donner à l'énumération
de ces conditions, il convient de se référer aux versions allemande et
italienne de la norme; or, la formulation du texte dans ces autres langues
lève toute ambiguïté sur la nature cumulative des exigences posées par
le Conseil fédéral pour qu'une éventuelle attribution d'un numéro abrégé
entre en considération.

    Dès lors, même si, dans le domaine de l'attribution des numéros
d'appel, l'Entreprise des PTT dispose en principe d'un important pouvoir
d'appréciation - souplesse qui lui est nécessaire pour organiser de la
manière la plus cohérente possible l'utilisation du téléphone en Suisse
-, elle est tenue cependant par les règles impératives que le Conseil
fédéral a définies dans son ordonnance et notamment par l'art. 64 al. 2;
elle ne peut donc pas entrer en matière sur une requête d'attribution
d'un numéro d'appel abrégé lorsque l'abonné ne satisfait pas aux exigences
cumulatives des lettres a à c de la disposition réglementaire.

    b) Il ne fait pas de doute, en l'espèce, que les prestations que
peuvent offrir les entreprises de taxis par le biais de l'attribution
d'un numéro d'appel abrégé répond à un intérêt public pertinent. Le fait,
pour le public, de pouvoir atteindre une centrale de taxis en composant un
seul numéro d'appel à trois chiffres, facilement mémorisable, constitue
une prestation d'intérêt général d'une valeur certainement supérieure à
bien des services bénéficiant d'un numéro d'appel abrégé (par ex. No 164,
les résultats sportifs). La réalisation des conditions de l'art. 64 al. 2
lettre a de l'ordonnance ne saurait, par conséquent, être mise en cause.

    De même, il n'est pas contesté que, dans le cas particulier,
la réponse aux appels est assurée sans interruption, de sorte que la
recourante satisfait également aux exigences de l'art. 64 al. 2 lettre
c de l'ordonnance.

    c) Le présent litige concerne essentiellement la réalisation des
conditions de l'art. 64 al. 2 lettre b de l'ordonnance sur les téléphones.

    Selon cette disposition, deux exigences doivent être remplies pour
que l'attribution d'un numéro d'appel abrégé entre en considération.

    Il faut tout d'abord que le numéro d'appel concerné soit affecté
au même service dans toute la Suisse; il serait en effet absurde que,
variant selon les arrondissements téléphoniques en cause, un même numéro
d'appel puisse servir à des abonnés offrant des prestations différentes.

    Il est nécessaire ensuite que, dans chaque arrondissement téléphonique,
l'abonné offrant la même prestation puisse, s'il le veut, installer ou -
si elle existe déjà - se raccorder à une centrale au bénéfice du numéro
d'appel abrégé. Contrairement à l'opinion défendue par l'autorité intimée,
il n'est cependant pas indispensable, sous cet angle, que tous les abonnés
offrant le même service en Suisse soient obligatoirement atteignables
par le numéro abrégé. Il suffit que, dans le cadre de l'arrondissement
considéré, l'accès à une centrale existante ou la création d'une nouvelle
centrale soit libre. En particulier, pour les taxis, on ne saurait
exiger que chaque entreprise du pays adhère à une centrale d'appel du
No 141 avant d'attribuer ce numéro à trois chiffres. Il est des régions
de Suisse, notamment en montagne ou à la campagne, dans lesquelles la
charge représentée par l'exploitation sans interruption de la centrale
s'avère trop lourde; de même, il est concevable qu'une entreprise de taxis
disposant d'un numéro d'appel à sept chiffres ne veuille pas prendre
le risque de perdre une partie de sa clientèle en changeant d'adresse
téléphonique. Il convient donc de relativiser l'exigence d'"universalité"
du numéro d'appel abrégé. Une fois qu'un numéro d'appel est destiné à un
service déterminé, il faut que, dans chaque arrondissement téléphonique
considéré isolément, l'accès à une centrale d'appel reliée à ce numéro
soit libre pour tous les abonnés offrant la même prestation. Ainsi,
par hypothèse, peu importe pour les abonnés rattachés à l'indicatif 021
que les abonnés dépendant du 022 n'aient pas pu se mettre d'accord pour
ouvrir la centrale d'appel à tous ceux qui offrent la même prestation;
seul entre en considération le fait que, dans l'arrondissement du 021,
la liberté de se relier à une centrale d'appel est garantie. De même,
dans chaque arrondissement téléphonique, il n'est pas indispensable que
toutes les entreprises offrant le même service soient raccordées à une
centrale d'appel; il suffit que la liberté de se relier existe.

    Fondée sur le principe de la proportionnalité, cette interprétation
de l'art. 64 al. 2 lettre b de l'ordonnance laisse une certaine souplesse
au système de l'attribution des numéros d'appel abrégés en évitant que,
faute d'un consensus national sur une organisation uniformisée, des
services d'intérêt général, tels le service des taxis, ne bénéficient
jamais d'un numéro d'appel abrégé. Elle garantit cependant que, dans le
cadre du même arrondissement téléphonique, les entreprises offrant la
même prestation soient traitées de manière égale. Il s'agit là du but
essentiel de la disposition.

    d) Cela étant, il faut cependant rappeler que l'art. 64 al. 2 de
l'ordonnance ne contient que des conditions négatives à l'octroi d'un
numéro d'appel abrégé; même si elle remplit toutes les exigences de
cette disposition, une entreprise n'a pas un droit à obtenir une adresse
téléphonique simplifiée. Tout au plus, dans ce cas, peut-elle exiger que
l'Entreprise des PTT traite sa requête sans arbitraire en respectant les
principes généraux de l'activité administrative.

Erwägung 5

    5.- a) Dans le cas particulier, on doit constater que la centrale
d'appel des taxis au bénéfice du No 141 est réservée exclusivement
aux taxis avec droit de stationnement. La liberté de se raccorder à
cette centrale n'existe pas pour les autres entreprises de taxis de
l'agglomération lausannoise. Cela suffit pour exclure la réalisation des
conditions de l'art. 64 al. 2 lettre b de l'ordonnance sur les téléphones.

    b) Sur ce point, le refus de la régie fédérale de reprendre les
négociations qui ont échoué en 1984 ne déploie aucune influence. En l'état,
la situation juridique étant fixée par l'art. 64 al. 2 de l'ordonnance,
il incombe aux entreprises de taxis d'un même arrondissement de s'entendre
avant toute démarche auprès de l'Entreprise des PTT. Aussi longtemps
que les conditions de la lettre b de la disposition susmentionnée ne
sont pas remplies, l'autorité fédérale ne peut pas entrer en matière
sur une éventuelle requête. Ce n'est que si un accord est trouvé entre
les intéressés que l'Entreprise des PTT pourra examiner la demande et
se prononcer sur son sort en respectant les principes de l'activité
administrative. Avant ce moment, toute requête ne pourra tout simplement
pas être prise en considération.

    C'est donc à juste titre que l'autorité intimée a décidé, pour
l'instant, de supprimer le raccordement à trois chiffres litigieux.

    c) Dans la mesure où le maintien du numéro d'appel abrégé est
contraire à l'art. 64 al. 2 de l'ordonnance, l'autorité intimée n'a pas
violé le droit fédéral en considérant que cette situation occasionne
des inconvénients au sens de l'art. 64 al. 1 de la même ordonnance et
qu'il y a donc lieu de procéder au remplacement du numéro abrégé par
un numéro ordinaire. Le fait que l'existence d'un numéro spécial est
injustifiée au regard de l'ordonnance sur les téléphones et crée une
inégalité de traitement suffit en effet pour considérer d'emblée qu'il
y a inconvénient au sens de l'art. 64 al. 1 de cette même ordonnance et
qu'il faut dès lors modifier le raccordement

Erwägung 6

    6.- Reste à déterminer si l'antériorité de l'octroi du numéro d'appel
abrégé (en 1960) par rapport à l'entrée en vigueur de l'art. 64 al. 2
de l'ordonnance, le 1er décembre 1977, donne à la recourante un droit
au maintien de ce numéro nonobstant son incompatibilité avec la nouvelle
norme.

    Sous cet angle, il faut constater que, dès le début, le raccordement
litigieux tombait sous le coup de l'art. 64 al. 1 de l'ordonnance,
ce qui signifie que, depuis 1960, la recourante savait que le numéro
spécial pourrait lui être retiré si la situation devait occasionner des
inconvénients. Par la suite, la régie fédérale a expressément rappelé, le
29 décembre 1986, le caractère provisoire de l'affectation d'un numéro à
trois chiffres. La recourante ne dispose ainsi d'aucun droit au maintien de
l'avantage injustifié dont elle profite par rapport aux autres entreprises
de taxis; l'art. 64 al. 2 de l'ordonnance s'applique donc également à son
cas, malgré son entrée en vigueur postérieure à l'octroi du numéro abrégé.