Sammlung der Entscheidungen des Schweizerischen Bundesgerichts
Collection des arrêts du Tribunal fédéral suisse
Raccolta delle decisioni del Tribunale federale svizzero

BGE 100 II 144



100 II 144

22. Extrait de l'arrêt de la Ire Cour civile du 19 juin 1974 dans la
cause R. contre D. Regeste

    Aussergerichtlicher Vergleich.

    Gültigkeit eines Vergleiches, den der Gläubiger mit einem Dritten
abgeschlossen hat (Erw. 1c).

    Anwendung der zehnjährigen Verjährungsfrist des Art. 127 OR auf
Verpflichtungen, die aus einem Vergleich hergeleitet werden (Erw. 2).

Auszug aus den Erwägungen:

Erwägung 1

    1.- c) La transaction extrajudiciaire est un contrat par lequel les
parties visent à mettre fin par un sacrifice réciproque à l'incertitude
dans laquelle elles se trouvent au sujet d'un rapport de droit; elle
peut se rapporter à un litige existant ou simplement possible, et elle
est valable sans forme (RO 41 II 617, 82 II 375 consid. 2, 95 II 424). Le
recourant se trompe lorsqu'il prétend qu'elle ne peut intervenir qu'entre
les parties au rapport de droit originaire. Toute personne intéressée,
même indirectement, à transiger peut passer une transaction. En l'espèce,
l'intérêt personnel du défendeur à l'affaire, constaté par l'arrêt
déféré, suffit à expliquer la conclusion d'une transaction de sa part. Le
défendeur pouvait s'attendre à être attaqué par le demandeur sur la base
d'un contrat de courtage, d'une faute ou d'une culpa in contrahendo,
voire à faire l'objet d'une action récursoire de la société X. au cas
où celle-ci aurait été recherchée. Il est constant qu'il entendait par
l'accord du 28 novembre 1963 "liquider cette affaire qui l'embêtait". Au
demeurant, rien ne s'oppose à ce qu'un créancier transige avec un tiers;
c'est ainsi que de nombreux sinistres se règlent directement entre le lésé
et la compagnie d'assurances du responsable, quand bien même le premier ne
dispose d'aucune action directe contre la seconde. L'autorité cantonale
n'a donc pas violé l'art. 1er CO en admettant la conclusion d'un contrat
de transaction entre les parties au présent procès.

Erwägung 2

    2.- Le recourant invoque à titre subsidiaire la prescription. La
transaction, dit-il, n'emporte pas novation et ne donne dès lors pas lieu
à une prescription différente de celle de la créance originaire...

    Cette argumentation est mal fondée. La transaction étant un contrat
consensuel, l'obligation qui en dérive est de nature contractuelle,
et partant soumise à la prescription décennale de l'art. 127 CO.